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Tableau de bord pour la mesure de l’économie verte au Québec
Le tableau de bord pour la mesure de l’économie verte présente une série de douze indicateurs permettant d’observer les progrès d’une économie qui vise la préservation de l’environnement et la compétitivité des entreprises québécoises.
Le tableau de bord est divisé en quatre thèmes :
Le tableau de bord sera mis à jour régulièrement selon les dernières données disponibles.
Pour plus de détails, consultez la version complète du tableau de bord disponible en ligne sur le site Web de l’Institut de la statistique du Québec.
Technologies propres
Les technologies propres regroupent les produits, les services et les procédés servant à mesurer, à prévenir, à limiter, à réduire ou à corriger les atteintes à l’environnement. Elles regroupent également ceux permettant d’économiser les ressources ou portant moins atteinte à l’environnement que les technologies concurrentes sur le marché.
Au Québec, en 2019, la proportion d’entreprises qui utilisaient au moins une technologie propre était de 65,4 %.
Les technologies de gestion des matières résiduelles étaient les plus utilisées (54,8 %) par les entreprises.
2019 | Cote | |
---|---|---|
Au moins un thème | 65,4 | A |
La gestion des matières résiduelles (y compris le recyclage) | 54,8 | A |
La réduction de la consommation d’eau et des pertes, le recyclage de l’eau | 13,7 | B |
L’amélioration de l’efficacité énergétique, la gestion de l’énergie ou les équipements industriels ou commerciaux efficaces | 11,9 | B |
La protection de l’air et du climat | 9,1 | B |
La mobilité durable (véhicules propres et leurs infrastructures, équipements de transport économes en carburant) | 9,1 | B |
Le traitement des eaux usées | 6,3 | C |
La protection et l’assainissement du sol, des sédiments, des boues, des eaux souterraines, des eaux de surface et du lixiviat | 6,1 | C |
L’utilisation ou la production de produits qui ne sont pas fabriqués à partir de combustibles fossiles tels que les biocarburants, les biomatériaux, les produits biochimiques et bioénergétiques | 5,5 | C |
L’utilisation de réseaux intelligents et le stockage de l’énergie | 3,6 | C |
La production d’énergie renouvelable (énergie éolienne, géothermique, solaire…) pour les propres besoins de l’entreprise ou pour la revente | 2,2 | D |
Une cote alphabétique indiquant la qualité de l'estimation a été attribuée à chacune des estimations d'enquête. Elle est déterminée par le coefficient de variation (exprimé en pourcentage). A = Excellente (entre 0,00 % et 4,99 %); B = Très bonne (entre 5,00 % et 9,99 %); C = Bonne (entre 10,00 % et 14,99 %); D = Acceptable (entre 15,00 % et 24,99 %); E = Faible, à utiliser avec prudence (supérieur à 25 %). Source : Institut de la statistique du Québec, Enquête québécoise sur le développement durable, les pratiques écoresponsables et les technologies propres. |
Au Québec, le produit intérieur brut (PIB) généré par le secteur des produits environnementaux et de technologies propres est resté stable de 2019 à 2021. Lors de cette même période, le PIB des produits environnementaux1 s’est contracté de 2,1 %, alors que celui des produits de technologies propres a connu une hausse de 4,7 %.
2019r | 2020pr | 2021p | |
---|---|---|---|
Produits environnementaux | 13 518 | 13 106 | 13 228 |
Produits de technologies propres | 6 024 | 5 860 | 6 309 |
Total – Produits environnementaux et de technologies propres | 19 542 | 18 966 | 19 537 |
p Données provisoires. r Données révisées. a. PIB aux prix de base. Note : Les chiffres ayant été arrondis, leur somme peut ne pas correspondre au total indiqué. Source : Statistique Canada, Compte des produits environnementaux et de technologies propres, tableau 36-10-0630-01. |
Pratiques d’affaires écoresponsables
La notion de pratique d’affaires écoresponsable en entreprise est définie dans le Plan d’action de développement durable 2016-2020 du Ministère :
« Une pratique de gestion écoresponsable, comme l’amélioration de l’efficacité énergétique et de la gestion des déchets, l’insertion sociale, la prévention des accidents ou le contrôle de la rentabilité, vise à répondre à un enjeu social, environnemental ou économique précis. Par son adoption de nature ponctuelle et à portée limitée, une pratique écoresponsable se distingue d’une démarche stratégique de développement durable, qui implique un engagement global visant à intégrer le développement durable de façon transversale dans tout le modèle d’affaires de l’entreprise. »
Au Québec, en 2019, la proportion d’entreprises qui mettaient en œuvre au moins une pratique d’affaires écoresponsable était de 81,6 %.
Les pratiques d’affaires écoresponsables les plus répandues sont :
- la gestion des matières résiduelles (41,5 %);
- l’amélioration de la participation des employés et des relations de travail (40,7 %);
- la promotion de la bonne santé des employés (38,1 %);
- l’intégration de critères sociaux ou environnementaux dans les décisions d’achat ou la sélection des fournisseurs (37,8 %).
2019 | Cote | |
---|---|---|
Au moins une pratique d'affaires écoresponsable | 81,6 | A |
Selon la pratique d'affaires mise en œuvre | ||
Améliorer la gestion des matières résiduelles | 41,5 | A |
Améliorer la participation des employés et les relations de travail | 40,7 | A |
Favoriser la bonne santé des employés | 38,1 | A |
Intégrer des critères sociaux ou environnementaux dans ses décisions d’achat ou la sélection des fournisseurs | 37,8 | A |
Favoriser le bien-être et le développement des employés | 37,2 | A |
Diminuer les répercussions de ses produits et services sur l'environnement ou la communauté | 35,6 | A |
Contribuer au développement et à la qualité de vie de la communauté | 32,8 | A |
Favoriser l’égalité entre les employés et la diversité de la main-d’œuvre | 30,1 | A |
Améliorer la gestion de l’énergie | 21,8 | B |
Prévenir la contamination ou la dégradation des sols | 16,5 | B |
Intégrer des critères sociaux ou environnementaux dans ses décisions d’investissement | 14,2 | B |
Promouvoir ses préoccupations environnementales ou sociales dans le cadre d'activités de marketing | 13,8 | B |
Promouvoir la culture | 13,7 | B |
Améliorer la gestion de l’eau | 13,7 | B |
Réduire ses émissions de GES et lutter contre les changements climatiques | 13,7 | B |
S’adapter aux conséquences des changements climatiques | 9,1 | B |
Préserver la biodiversité et les ressources naturelles | 8,3 | C |
Gérer les émissions atmosphériques | 7,9 | B |
Intégrer au système comptable les coûts et les risques environnementaux ou sociaux | 4,5 | C |
Une cote alphabétique indiquant la qualité de l'estimation a été attribuée à chacune des estimations d'enquête. Elle est déterminée par le coefficient de variation (exprimé en pourcentage). A = Excellente (entre 0,00 % et 4,99 %); B = Très bonne (entre 5,00 % et 9,99 %); C = Bonne (entre 10,00 % et 14,99 %); D = Acceptable (entre 15,00 % et 24,99 %); E = Faible, à utiliser avec prudence (supérieur à 25 %). | ||
Source : Institut de la statistique du Québec, Enquête québécoise sur le développement durable, les pratiques écoresponsables et les technologies propres. |
Emplois verts
Les emplois verts correspondent à ceux liés directement au secteur des biens et des services environnementaux. Ce secteur, aussi appelé secteur des écoactivités, est défini par le Système de comptabilité économique et environnementale (SCEE) des Nations Unies. La définition du SCEE repose sur un standard international et est cohérente avec la mesure d’autres variables économiques, comme le revenu, les importations et les exportations
La mesure des emplois verts inclut également les emplois liés aux entreprises qui produisent des technologies propres.
Puisque l’ensemble des produits adaptés2 est toutefois difficile à circonscrire, le nombre d’emplois verts mesuré selon le secteur des biens et des services environnementaux ne représente qu’un seuil minimal.
Le nombre d’emplois attribuables aux activités environnementales et aux technologies propres au Québec était estimé à 81 801 en 2021. De 2019 à 2021, le nombre d’emplois a connu une hausse de 5,0 %.
2019r | 2020pr | 2021p | |
---|---|---|---|
Services publics | 22 999 | 22 986 | 23 912 |
Travaux de génie | 11 680 | 8 491 | 11 832 |
Fabrication | 11 958 | 11 125 | 12 457 |
Services professionnels, scientifiques et techniques | 11 387 | 10 243 | 10 318 |
Services administratifs, services de soutien, services de gestion des déchets et services d'assainissement | 8 978 | 9 947 | 11 000 |
Autres industries | 10 869 | 11 462 | 12 282 |
Toutes les industries | 77 871 | 74 254 | 81 801 |
p Données provisoires. r Données révisées Notes : Les chiffres ayant été arrondis, leur somme peut ne pas correspondre au total indiqué. Ce tableau utilise la classification des industries des tableaux de ressources et des emplois au niveau sommaire. Source : Statistique Canada, Statistiques du travail conformes au Système de comptabilité national (SCN), selon la catégorie d’emploi et l’industrie, tableau 36-10-0489-01. |
Économie circulaire
L’économie circulaire est un système de production, d’échange et de consommation visant à optimiser, dans une logique circulaire, l’utilisation des ressources à toutes les étapes du cycle de vie d’un bien ou d’un service. Tout en réduisant l’empreinte environnementale, l’économie circulaire contribue au bien-être des individus et des collectivités.
Au Québec, de 2015 à 2017, RECYC-QUÉBEC estimait à 63,6 % la part des matières récupérées sur le potentiel de matières recyclables générées par le secteur résidentiel. Cette part était en hausse de 1,1 point de pourcentage par rapport à la mesure effectuée de 2012 à 2013.
Le verre (78,8 %) ainsi que le papier et le carton (71,4 %) étaient les matières qui présentaient les taux de récupération les plus élevés.
2006-2007 | 2010 | 2012-2013 | 2015-2017 | |
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Verre | 64 | 82,1 | 77,2 | 78,8 |
Papier et carton | 57 | 70,8 | 70,6 | 71,4 |
Métal | 36,0 | 52,7 | 43,3 | 52,7 |
Plastique | 27,0 | 32,6 | 31,7 | 34,8 |
Total | 51,8 | 64,8 | 62,5 | 63,6 |
Source : RECYC-QUÉBEC, Caractérisation des matières résiduelles du secteur résidentiel au Québec 2006-2007, Caractérisation des matières résiduelles du secteur résidentiel 2010, Caractérisation des matières résiduelles du secteur résidentiel 2012-2013, Caractérisation des matières résiduelles du secteur résidentiel. Résultats 2015-2017. |
1. Les produits environnementaux correspondent à l’électricité provenant de sources renouvelables, aux biocarburants, aux biens primaires, aux services de gestion des déchets et aux services d’assainissement.
2. Produits adaptés : biens dont la finalité principale n’est pas environnementale, mais qui sont spécialement modifiés afin d’être plus respectueux de l’environnement ou moins polluants (par exemple, des piles sans mercure). Leur utilisation est donc bénéfique pour la protection de l’environnement ou la gestion des ressources (par exemple, le papier recyclé permet d’économiser les ressources).