Stratégie numérique du Québec

Message du premier ministre

La venue de l'ère numérique est l'un des plus importants défis mondiaux du 21e siècle. Elle modifie tous les aspects de notre existence et marque une rupture avec les façons traditionnelles de penser et de faire. Les nouvelles technologies sont maintenant présentes autant dans les sphères économiques que dans les sphères sociales de notre société.

La rapidité et la complexité des changements engendrés par le numérique nous obligent à être proactifs, à mener des actions concrètes, à élaborer des interventions ciblées et à adapter nos façons de faire. Le Québec, qui a su se construire par l'audace, la créativité et l'esprit d'innovation, doit maintenant s'exprimer pleinement dans cette nouvelle réalité. Nous devons saisir cette formidable occasion de croissance aussi bien pour les citoyens et les travailleurs que pour les entreprises.

La Stratégie numérique du Québec chapeaute et rassemble les diverses initiatives gouvernementales dans ce secteur. Elle donne un cadre cohérent aux plans d'action actuels et futurs en guidant les initiatives des ministères. Elle permettra d'optimiser les services publics, de former les jeunes et les travailleurs à de nouveaux métiers, de sensibiliser nos entreprises à l'importance de prendre le virage numérique, d'améliorer l'accessibilité aux soins de santé et de faire rayonner davantage notre culture. Elle assurera la cohérence de l'ensemble des actions gouvernementales afin d'accélérer le déploiement, dans tous les milieux, d'une véritable culture numérique.

Ensemble, travaillons pour que tout le Québec puisse retirer les pleins bénéfices de cette nouvelle économie du 21e siècle.

Ensemble, bâtissons un nouveau Québec encore plus innovant, leader dans un monde en changement.

Le premier ministre du Québec,

Philippe Couillard

Message de la vice première ministre, ministre de l'économie, de la science et de l'innovation et ministre responsable de la stratégie numérique

Le gouvernement du Québec choisit de faire du numérique le moteur de croissance des entreprises et un levier puissant pour le développement de tous les secteurs socioéconomiques de notre société. Ainsi, nous continuerons d'appuyer la recherche et l'innovation, et nous renforcerons notre action pour développer les talents, les compétences et la relève dans les secteurs technologiques québécois, qui sont des incontournables pour réussir cette transformation numérique. 

En effet, nous voulons que le Québec s'appuie sur une économie d'excellence, attrayante, ouverte et reconnue sur les marchés mondiaux pour son savoir, son écosystème et ses innovations. Le numérique fait tomber les barrières liées au temps, aux distances et aux frontières. Il interpelle autant les hommes que les femmes, lesquelles prennent de plus en plus leur place dans ce milieu.

En implantant la Stratégie numérique du Québec, le gouvernement veut assurer une cohérence des actions gouvernementales et accélérer le déploiement, dans tous les milieux, d'une véritable culture numérique, culture qui introduit une nouvelle façon de penser, d'agir et d'interagir.

La Stratégie est un projet de société qui se réalisera sur le long terme. C'est pourquoi nous nous donnons, dès maintenant, les moyens qui nous mèneront vers une transformation sociale et numérique majeure. Assurément, c'est un projet audacieux puisqu'il demande, pour assurer une réussite collective, la mobilisation, la collaboration et la participation de toute la société.

Résultat d'un travail d'équipe auquel plusieurs ministères ont contribué, la Stratégie a également donné lieu à une consultation publique dans le but de recueillir les suggestions et les commentaires des citoyens et des experts de tous les milieux. Je suis fière d'affirmer que nous avons été à l'écoute de vos préoccupations et que nous avons pris en compte vos idées pour établir les orientations, les objectifs et les cibles à atteindre.  

La société se transforme. Le Québec se transforme. Certes, la Stratégie numérique du Québec constitue l'aboutissement d'un travail d'équipe et d'une réflexion approfondie, mais elle représente surtout le commencement d'un plan ambitieux.

La vice-première ministre, ministre de l'Économie, de la Science et de l'Innovation et ministre responsable de la Stratégie numérique,

Dominique Anglade

LE QUÉBEC NUMÉRIQUE : UN PROJET DE SOCIÉTÉ

Sommaire

Les multiples possibilités du numérique

Tout comme la révolution numérique, celle associée à l’intelligence artificielle (IA) n’est pas réservée à un domaine particulier. Elle concerne l’ensemble des activités humaines et elle apporte des changements profonds, parfois de manière surprenante.

Les possibilités du numérique sont multiples et vastes.

Un véritable projet de société

Avec la Stratégie numérique, le Québec met en route un véritable projet de société qui touche notamment la vie sociale, l’organisation du travail, les modes d’apprentissage, la gestion de la santé, la protection de l’environnement ainsi que le rayonnement de la culture et l’amélioration du bien-être.

En assurant une cohérence d’ensemble au projet et en proposant une vision globale ambitieuse du Québec de demain, la Stratégie numérique pousse la société québécoise à créer plus de valeur et à accroître la prospérité collective en fonction de principes communs forts.

Une position de premier plan sur toutes les scènes

Le Québec fait le projet de se positionner sur toutes les scènes en prenant les devants comme acteur de la transformation numérique mondiale.

Pour cela, le gouvernement amorce des changements dans tous les aspects de la vie, dans tous les milieux et sur l’ensemble du territoire québécois. En premier lieu, il mène une offensive unique pour accroître l’accès à des infrastructures numériques performantes, accélératrices d’innovations, sur tout le territoire. Et comme les personnes sont au cœur et maîtres de ces changements, le gouvernement s’intéresse à leurs compétences et aptitudes pour s’engager dans la société numérique.

Des cibles ambitieuses sur cinq ans

C’est pour accélérer le mouvement positif dans lequel le Québec s’est engagé et lui permettre de rayonner davantage sur la scène internationale que le gouvernement du Québec fixe les sept grandes cibles suivantes :

Ces cibles se rapportent à chacune des sept orientations stratégiques qui marqueront les priorités de la réalisation de la Stratégie au cours des prochaines années :

  1. Des infrastructures performantes et évolutives
  2. L’éducation, l’enseignement supérieur et le développement des compétences numériques pour tous
  3. Une administration publique transparente et efficiente
  4. Des villes et des territoires intelligents
  5. Une économie d’excellence numérique
  6. La santé connectée sur le citoyen
  7. Notre culture, chez nous, partout

Le début d’une mobilisation générale

Somme toute, la Stratégie numérique marque le début d’une mobilisation générale vers le Québec numérique de demain.

Les efforts de l’administration publique seront concertés et soutenus dans le temps grâce à l’action d’une équipe spécialisée du ministère de l’Économie, de la Science et de l’Innovation. Cette équipe pourra par ailleurs s’appuyer sur l’expertise d’un réseau agile3 mis en place à l’amorce des travaux de cocréation de la Stratégie ainsi que sur l’éclairage d’un groupe-conseil qui sera formé d’experts du numérique et d’administrateurs de l’État.

Surtout, le gouvernement du Québec se donnera les moyens et la capacité d’adaptation nécessaires à une transformation sociétale et numérique réussie. Il veillera à créer les conditions propices à l’organisation de la transformation numérique, tout en assurant la sécurité des citoyens, l’intérêt général et un environnement d’affaires équitable, notamment d’un point de vue fiscal.

Des plans d’action concrets visant des résultats importants à court terme seront présentés dès cette année et d’autres sont à venir. Ils aideront à planifier les investissements spécifiques requis pour atteindre les résultats attendus, à la lumière des progrès réalisés, des avancées technologiques, des réalités régionales et des spécificités des milieux.

TABLE DES MATIÈRES

VIVRE AVEC LE NUMÉRIQUE

Introduction

La Stratégie numérique du Québec est un grand projet de société.

Elle nous interpelle toutes et tous et elle nous revient.

Pour cette raison, elle est d’autant plus ambitieuse. Et comme les usages quotidiens4 et les possibilités du numérique sont multiples et variés, elle sera également évolutive.

Le numérique désigne bien plus qu’un secteur ou qu’un procédé.

Et la transformation qu’il entraîne n’est pas que technologique5. Chaque jour, le numérique change notre vie. Il transforme nos habitudes et nos comportements en faisant sa place notamment dans notre environnement social, dans nos modes d’apprentissage et dans nos milieux de travail.

C’est qu’en effet le numérique fait tomber plusieurs barrières. Ces barrières se rapportent au temps, aux distances et aux frontières, de même qu’aux caractéristiques sociales et culturelles.

Le numérique introduit une nouvelle manière de concevoir le monde, une nouvelle façon de penser, de s’informer, de communiquer, de faire des affaires et de travailler ainsi qu’un nouveau rapport à l’apprentissage et à la culture. Il se rapporte à une façon de vivre différemment qui nous emplit de possibilités dans toutes les facettes de notre vie et à l’échelle mondiale.

D’ici quelques années, les ordinateurs personnels atteindront une puissance de traitement comparable à celle du cerveau humain, l’accès à Internet sans fil couvrira 85 % de la surface de la Terre, et les relations entre les personnes et les robots seront légiférées. Dans l’avenir, les imprimantes 3D seront utilisées dans tous les hôpitaux pour imprimer des organes humains, et le débit internet maximal sera 500 millions de fois plus rapide qu’aujourd’hui6.

Il ne fait pas de doute que le numérique continuera de changer notre vie de tous les jours, et parfois de manière surprenante.

Assurément, les transformations qui y sont associées soulèvent tout autant de défis pour les citoyens, les acteurs publics, les entreprises et les organisations du monde entier. Ces défis sont économiques7, sociaux8, culturels, environnementaux9 et politiques10. Par exemple, ils concernent la santé, le transport, l’éducation et le travail.

Le numérique nous procure une plus grande liberté, mais également de plus grandes responsabilités en termes d’éthique, de confidentialité, de gestion des données, d’évaluation des effets à moyen et long terme sur la société et de gestion durable des ressources, par exemple.

Dans cette ère numérique, nous avons réalisé des progrès réels. Le Québec tout entier – ses citoyens11, ses entreprises et ses organisations privées et publiques, dont l’appareil gouvernemental – doit s’engager davantage dans cette voie de transformations et s’exprimer pleinement, dans ses territoires et ses régions, mais aussi dans le monde.

La Stratégie numérique a été conçue comme un guide commun ambitieux, évolutif, adaptable et ouvert qui s’inscrit dans une démarche continue et globale tenant compte de l’évolution du numérique ici comme ailleurs dans le monde.

01. Cocréer la stratégie numérique

Approche inclusive, évolutive et continue

L’élaboration et la cocréation de la Stratégie ont suivi une approche inclusive, évolutive et continue qui diffère, à certains égards, des façons de faire traditionnelles.

La consultation entreprise à l’été 2016 a fait appel à la participation d’un grand nombre de citoyens et d’organisations de toutes les régions du Québec et de tous les milieux, pour recueillir leurs opinions et leurs idées, avec agilité, ouverture et transparence12. Ces intervenants ont pris une part active aux discussions en exposant des idées de qualité et originales permettant de dégager de larges consensus.

Au final, plus de 1 150 contributions ont été recueillies. Elles ont mené à une vision ambitieuse et à des orientations stratégiques partagées par les partenaires de tous les milieux afin de bâtir le Québec numérique de demain. Les solutions concrètes formulées, notamment par les participants aux tables rondes, ont été retenues pour l’élaboration et le renouvellement des plans d’action sectoriels qui suivront13.

02. se doter d’une vision globale CENTRÉe SUR LA PERSONNE

C’est pour marquer le début d’une mobilisation générale et accélérer le mouvement positif dans lequel le Québec s’est engagé que le gouvernement du Québec et la société québécoise se dotent de la Stratégie numérique.

Les raisons d’être

Trois idées motivent la mise en route de la Stratégie numérique :

Déjà, nous avons posé les premiers jalons avec la mise en place de la Stratégie gouvernementale en technologies de l’information14, du Plan culturel numérique du Québec15, du Plan d’action en économie numérique16 et du programme Québec branché17. La Stratégie numérique valorisera ainsi l’existant en ralliant tous les milieux. Elle mènera également une nouvelle offensive pour accélérer le mouvement dans lequel tout le Québec s’est engagé.

La vision globale

« Une prospérité collective qui met le numérique au service de la personne et du bien commun »

La Stratégie numérique est un grand projet de société qui place la personne au centre des idées qui l’animent. Ainsi, la société et les transformations associées au numérique y sont conçues sous l’angle humain. Le numérique n’est pas une finalité en soi; il apporte des moyens et des ressources capables de nous faire évoluer et de créer le Québec numérique de demain.

De la même manière, le numérique est au service du bien commun18. Il vise donc l’intérêt général de tout le Québec, y compris ses administrations publiques et municipales, ses entreprises et ses organisations, dans une optique de protection de l’environnement et de respect de valeurs et comportements éthiques. Ainsi, le numérique doit permettre de maximiser les gains au regard d’enjeux de développement durable tels que la réduction de la production de gaz à effet de serre, l’inclusion sociale accrue ou l’amélioration d’un secteur économique, le démarrage d’entreprises et leur croissance.

Ce projet prend ancrage dans des villes et des territoires connectés et intelligents, agissant comme des moteurs d’une transformation individuelle et collective réussie, où l’on fait usage des technologies et des données numériques pour améliorer l’expérience des personnes et leur sentiment de bien-être. Pour cela, le numérique est, entre autres, au service de la qualité de l’éducation, de l’ouverture des services publics, d’une démocratie plus inclusive, du rayonnement culturel et de l’accessibilité des soins de santé.

Au surplus, ce Québec rayonne ici comme ailleurs dans le monde. C’est-à-dire qu’il a de l’attrait et qu’il laisse transparaître son rôle dans la transformation numérique mondiale en suscitant l’enthousiasme et la motivation nécessaires pour pousser chaque personne à se mettre en mouvement.

Et cela, toujours dans le même objectif : celui de construire une économie durable, réconciliant des objectifs économiques, sociaux, culturels et environnementaux, pour une croissance partagée et respectueuse de la planète19.

En mettant chacun des éléments de cette stratégie en place, nous renforçons la position du Québec en tant que société à l’avant-garde numérique et nous veillons à ce que cette société profite à tous.

Les principes communs

Avant toute chose, la Stratégie numérique commande le déploiement d’une culture numérique dans tous les milieux. Cette culture met de l’avant une façon de penser, d’agir et d’interagir différemment. Elle incorpore des normes et des valeurs qui favorisent la mise en réseau des personnes et des objets, la diffusion de l’information ainsi que l’utilisation du logiciel libre, afin de centrer l’expérience sur la personne, tout en assurant la sécurité des usagers.

La Stratégie numérique repose sur six principes incontournables :

Ces principes guideront l’ensemble des mesures prises en matière de développement numérique. Ils forment un tout et s’appliquent, à différents niveaux, à chacune des orientations de la Stratégie. Ils sont également déployés dans une approche d’ouverture et une recherche d’équité.

03. BIEN POSITIONNER LE QUÉBEC À L’ÈRE numérique

Les perspectives du Québec21

Le numérique est au cœur de la vie des Québécoises et des Québécois au quotidien, comme c’est le cas partout dans le monde.

Le Québec a pris un bel élan pour tirer parti de cette situation et entreprendre sa transformation numérique. Les acteurs de tous les milieux sont en action depuis déjà plusieurs années. Beaucoup ont accru leur usage du numérique et adopté de nouvelles pratiques.

Dans l’ensemble, les résultats du Québec sont positifs et ils se comparent avantageusement à ceux de la moyenne des pays de l’Union Européenne (UE28)22. Il reste cependant encore beaucoup à faire pour que le Québec se positionne parmi les leaders de la transformation numérique mondiale23.

Bâtir sur des infrastructures numériques fiables, performantes et évolutives

Depuis les quinze dernières années, les réalisations du Québec en matière d’infrastructures numériques, un préalable à tout changement, ont été marquées par le lancement de trois programmes24 de même que par l’établissement de collaborations plus étroites avec les partenaires locaux, organismes et coopératives, les municipalités, les villes et les municipalités régionales de comté (MRC) ainsi que le gouvernement fédéral. Elles ont permis au gouvernement du Québec d’avoir un effet tangible positif sur l’offre et la gestion des infrastructures numériques sur tout le territoire québécois.

Les services Internet sont maintenant disponibles auprès de la presque totalité des ménages québécois25. Et l’écart entre les taux de branchement des différents groupes socioéconomiques rétrécit.

Encadré 1 : L’augmentation de la disponibilité et de la connectivité
99 % : Les services Internet haut débit (IHD)26 étaient disponibles auprès de 99 % des ménages québécois en 201627.
88 % : Le taux de branchement des ménages atteignait 88 % en 2016, une hausse de 6 points de pourcentage par rapport à 201228.
3 points : Le taux de branchement des ménages au Québec dépassait de 3 points de pourcentage le taux moyen des pays de l’UE28, lequel s’établissait à 85 %29.
94 % : Parmi les ménages branchés, 94 % étaient branchés à IHD et seulement 6 % étaient branchés à Internet très haut débit (ITHD)30.
90 % : Dans les entreprises du Québec, le taux de branchement atteignait 90 %, soit une augmentation de 6 points de pourcentage depuis 201231.
93 % : Parmi les entreprises branchées, 93 % l’étaient à IHD et 19 % à ITHD, principalement dans les grandes entreprises.

En même temps, les besoins tout comme les usages en matière d’infrastructures et de technologies (autant ceux des entreprises et des organisations que ceux des ménages et des administrations publiques et municipales) ont changé. Ils évoluent et continueront de le faire à un rythme tout aussi soutenu que les technologies32.

Adopter de nouvelles pratiques

L’accès croissant à des réseaux de télécommunications toujours plus performants – et donc notamment à plus haut débit et plus fiables – de même qu’à des dispositifs mobiles suscite des changements dans notre façon de vivre et la proposition de valeur de toute organisation.

Encadré 2 : Les nouvelles pratiques associées à l’usage du numérique au Québec
39 % : Le taux de branchement des ménages à une connexion mobile est passé de 20 % à 39 % entre 2012 et 201633.
76 % : Dans les entreprises, le taux de branchement à une connexion mobile est passé de 54 % à 76 % au cours de la même période34.
14 points : 14 points de pourcentage séparent les résultats du Québec (plus élevés) de ceux de l’UE28 en ce qui concerne le taux de branchement des entreprises à une connexion mobile35.
75 % : L’utilisation des appareils mobiles dans les entreprises est passée de 55 % en 2012 à 75 % en 2016.
94 % : En 2016, les activités les plus populaires des internautes québécois étaient : l’échange de courriels (94 %), le magasinage en ligne (84 %), les opérations bancaires (83 %), la recherche de renseignements liés à la santé (79 %), la consultation des sites Web du gouvernement (76 %), l’acquisition, la sauvegarde ou l’écoute de musique (69 %) et l’acquisition, la sauvegarde ou le visionnement d’un film, d’une émission de télévision, d’une série Web ou d’une vidéo (69 %).
68 % : Dans une proportion de 68 %, les internautes ont commandé un produit sur Internet en 2016. Il s’agit d’une pratique plus répandue que dans l’UE28 (66 %)36.
51 % : La présence des entreprises dans les médias sociaux s’est accrue de 20 points de pourcentage depuis 2012 pour s’établir à 51 % en 2016.
3 points : De façon générale, l’achat et la vente en ligne sont une activité plus répandue dans les entreprises québécoises que dans celles de l’UE28 : l’écart entre ces dernières oscille entre 3 et 25 points de pourcentage.
37 % : En 2015, les médias numériques sont devenus le principal moyen d’information des Québécois37.

Malgré les transformations qui s’opèrent dans plusieurs milieux et les bons résultats du Québec quant à la connectivité et à l’usage du numérique dans l’ensemble, plusieurs retards sont observables. C’est notamment le cas de la commercialisation des résultats de la R-D, de l’investissement dans la machinerie et l’équipement, de l’intensification des usages du numérique dans les entreprises et les organisations38, de l’optimisation de la valeur des données, de la mise à niveau des compétences et de l’avancement des femmes en TI.

Parmi ces nouvelles pratiques, celles liées à l’économie collaborative39 et aux modèles d’affaires reposant sur le numérique s’accentueront au cours des prochaines années, et le Québec devra répondre aux enjeux qu’elles soulèvent en prenant les devants comme acteur mondial40.

Exploiter nos forces

Plusieurs changements ont été introduits par la croissance fulgurante de secteurs de pointe et de domaines émergents en matière de technologies numériques, pour lesquels le Québec fait bonne figure sur toutes les scènes.

L’énergie propre, les hautes technologies, l’intelligence artificielle, les données massives, la réalité virtuelle, la réalité augmentée, la technologie financière, les technologies vertes, le jeu vidéo et l’animation 3D, la créativité artistique, l’aérospatiale, le transport intelligent et les ressources éducatives numériques en sont des exemples éloquents.

Le Québec compte de nombreuses startups, un bassin de PME prometteuses, de grandes entreprises dans tous les créneaux, des universités de premier plan, des infrastructures de recherche de calibre mondial ainsi qu’un système financier élaboré pouvant compter sur la disponibilité de capitaux d’un ensemble d’investisseurs institutionnels et privés.

Encadré 3 : L’écosystème numérique québécois

Le Québec jouit d’un écosystème numérique riche composé de beaucoup de startups, de centres collégiaux de transfert de technologie performants, d’universités d’établissements d’enseignement supérieur de très haut calibre réunissant des chercheurs reconnus, d’une main-d’œuvre qualifiée, de leaders mondiaux dans certains sous-secteurs des TIC41 et d’investissements importants en capital de risque dans le secteur des TIC.

Encadré 4 : L’importance des femmes dans l’écosystème numérique québécois

Bien que les domaines numériques regorgent d’occasions d’affaires, les femmes y sont peu présentes au Québec comme ailleurs dans le monde43.

La place et le rôle des femmes dans ces domaines sont appelés à gagner en importance. Les femmes n’ont pas besoin d'être informaticiennes, ingénieures ou scientifiques pour prendre des décisions sur l’usage du numérique dans les entreprises et la vie de tous les jours. Au contraire, elles doivent s’intéresser de près aux transformations numériques pour faire croître des organisations et une société qui leur ressemblent aussi. Les femmes doivent également prendre des initiatives et devenir des agentes de changement dans les processus décisionnels.

Heureusement, certaines femmes entrepreneures numériques sont des modèles et démontrent qu’il est possible pour une femme de réussir dans ces domaines. Des organisations se mobilisent et créent des produits et des services spécifiques pour soutenir les femmes dans des projets numériques.

Des acteurs phares du numérique traitent de cette question et formulent des recommandations, notamment pour inviter les filles à entreprendre une carrière dans les domaines numériques, mettre en valeur les modèles féminins auprès des hauts dirigeants, élaborer des profils d’emploi davantage féminins et favoriser l’avancement des femmes dans le numérique.

Beaucoup d’aspects positifs émergents ouvrent la voie à des pistes de solution pour accroître progressivement le nombre de femmes dans le numérique, notamment le fait de constituer un écosystème jeune et dynamique qui valorise l’initiative et l’innovation et offre des horaires souples, ce qui favorise la conciliation travail-famille-étude.

Encadré 5 : La force de l’écosystème en IA au Québec

Le Québec – et principalement le grand Montréal – est un chef de file mondial de la recherche et du développement en IA et en apprentissage profond.

Le Québec entend développer une force de recherche universitaire et de travail en ce domaine et se hisser parmi les principaux concepteurs, utilisateurs et exportateurs de solutions d’IA au monde. Des investissements d’envergure de même que des activités récentes en IA seront certes déterminants.

Les synergies et les investissements mondiaux en IA ont des retombées importantes sur l’écosystème d’innovation et de créativité de Montréal. Plusieurs startups décident de s’établir dans la région de Montréal afin notamment d’adapter les technologies développées pour des applications concrètes en IA dans autant de domaines que la logistique, les transports, l’énergie, le commerce, la finance, la santé et l’apprentissage.

Encadré 6 : L’essor de l’industrie québécoise des technologies éducatives

En somme, les secteurs et les domaines émergents des technologies numériques, en pleine croissance, forment un écosystème dynamique rassemblant de nombreuses organisations, publiques et privées, tout aussi différentes que le milieu dans lequel elles œuvrent. Cet écosystème est riche et l’un des plus dynamiques en Amérique du Nord. Il participe concrètement à l’avancement du Québec en lui permettant de saisir les possibilités du numérique dans tous les milieux.

Acquérir de nouvelles compétences

L’usage du numérique et l’adoption de nouvelles pratiques requièrent le développement de nouvelles compétences dans tous les milieux, et ce, peu importe l’âge, la scolarité ou l’emploi.

Les compétences numériques sont tout aussi essentielles pour s’instruire et travailler que pour mener une vie active en société, et ce, à tout âge. Dans le milieu des arts et de la culture par exemple, de nouvelles compétences et pratiques en matière de production et de diffusion des œuvres sont nécessaires afin qu’elles soient visibles et découvrables dans l’environnement numérique.

Par ailleurs, le numérique transforme la manière dont les citoyens accèdent au savoir et enrichissent leurs connaissances.

Bien que le numérique soit à l’œuvre dans la transformation des établissements d’enseignement du Québec, il peut faire encore beaucoup plus. Les acteurs du système éducatif québécois doivent apprendre à mieux exploiter le potentiel numérique pour améliorer l’enseignement et l’apprentissage continu, tout au long de la vie personnelle et de la trajectoire professionnelle46.

Encadré 7 : Des compétences numériques pour tous
255 900 : En 2015, 255 900 personnes occupaient un emploi en TIC au Québec, dont 59 % dans l’industrie des TIC47.
1/3 : En 2012, seulement le tiers de la population québécoise âgée de 16 à 65 ans pouvait naviguer sur Internet pour trouver les renseignements nécessaires à la résolution d’un problème48.
  • Les compétences numériques et, plus globalement, les compétences du 21e siècle, ne se résument pas aux connaissances technologiques. De la même manière, elles n’incorporent pas seulement des qualités, des aptitudes et des connaissances propres à l’industrie des TIC. Il s’agit de la capacité de repérer, d’organiser, de comprendre, d’évaluer, de créer et de diffuser de l'information par l'intermédiaire de la technologie. Elles comprennent donc plusieurs dimensions (compétences TIC, sociales et collaboratives, cognitives). Elles permettent ainsi aux citoyens de communiquer, d’évoluer dans le marché de l’emploi d’aujourd'hui et de demain et d’exercer une citoyenneté active.
  • Le Québec a déjà entrepris et mènera encore plusieurs projets structurants pour cerner les nouvelles compétences recherchées, former les jeunes au sujet de la programmation et du codage simplifié, promouvoir les formations et carrières en TIC, stimuler la formation continue et renforcer la capacité d’adaptation de la main-d’œuvre.
  • Le ministère de la Culture et des Communications, au moyen de son Plan culturel numérique du Québec, a mis en place, en 2016, le grand dossier « Accompagnement et appropriation pour permettre aux divers intervenants du réseau de la culture de développer leurs compétences numériques ».

Il ne s’agit cependant plus seulement de planifier, mais d’anticiper les changements technologiques, démographiques ou économiques et d’optimiser l’agilité requise dans le système éducatif québécois pour mettre en place des réponses adaptées en matière de formation.

Moderniser l’administration publique

Les bouleversements associés au numérique créent tout autant d’attentes à l’égard de l’ensemble de l’administration publique québécoise. Conformément aux orientations du Secrétariat à la communication gouvernementale, celle-ci doit repenser et enrichir sa présence Web ainsi que sa façon de communiquer et d’offrir ses services49. La transparence et l’efficacité des institutions démocratiques québécoises ont été améliorées. Grâce au numérique, les organisations publiques ouvrent maintenant davantage leurs données afin de favoriser une participation citoyenne plus active, d’améliorer la collaboration entre leurs employés ainsi que de maximiser une offre de services plus en adéquation avec les pratiques et comportements des citoyens. Le numérique permet d’innover en matière de participation publique et il offre la possibilité à un plus grand nombre de citoyens de participer à l’élaboration de politiques publiques50.

Encadré 8 : Une administration publique numérique
60 % : 60 % des ministères du gouvernement du Québec avaient déjà libéré au moins un jeu de données51.
28 % : 28 % des organismes gouvernementaux avaient également libéré des données, comparativement à 17 % pour les municipalités52.
78 % : Le pourcentage d’internautes et d’entreprises branchées qui utilisaient les services publics numériques était respectivement de 78 % et 89 % en 201653.
77 % : Quelque 77 % des internautes ont consulté les sites Web du gouvernement en 2016, ce qui est largement supérieur à la moyenne de l’UE28 (48 %)54.
8 : Au moins 8 consultations publiques en ligne ont été menées au cours des derniers mois, portant entre autres sur la sécurité routière, la politique bioalimentaire, le budget 2017-2018, la réussite éducative et la politique culturelle.
900 : 900 jeux de données sont disponibles sur Données Québec. Ils proviennent de 14 ministères, de 19 organismes publics et de 10 municipalités55.
800+ : Plus de 800 sites Web gouvernementaux sont disponibles56.

L’information et les services Web doivent plus que jamais être faciles à trouver, à comprendre et à utiliser et ils doivent offrir une expérience intuitive et cohérente, peu importe le moyen utilisé57. La personne doit avoir accès librement à ses renseignements.

Assurer un leadership et une gouvernance renforcés

De la même façon, le numérique exige des innovations en matière de gouvernance et de réglementation58.

La clarification des rôles et responsabilités en matière de gouvernance et d’encadrement du numérique (relativement à l’acheminement et au stockage des données, au contenu local, etc.) permet de faciliter et d’accélérer la mise en commun des connaissances, la prise de décision et leur application.

Dès l’amorce des travaux, la ministre responsable de la Stratégie numérique a mis en place un réseau d’expertise ouvert, agile, permanent et à l’écoute des citoyens et des entreprises et organisations. Ce réseau fait également intervenir les ministères et organismes pour assurer une cohérence d’ensemble des interventions publiques et privées et permettre le déploiement optimal de la Stratégie numérique.

Relever les défis communs

La perspective d’une vie meilleure et d’une prospérité collective est notre vision du Québec numérique de demain.

Elle s’inscrit dans un contexte plus large voulant que le Québec réponde aussi au défi de productivité, à ceux liés au vieillissement de la population, à la diversité culturelle, aux changements climatiques de même qu’à ceux d’occupation et de vitalité des territoires.

Pour cela, les efforts de transformation du Québec, tous milieux confondus, doivent se poursuivre, et les forces doivent être unies. Tout en misant sur les progrès réalisés, les perspectives et les pistes de transformation et de croissance sont considérables.

À présent, toutes les personnes au Québec, de tous les milieux et de tous les groupes socioéconomiques, doivent répondre aux mêmes grands défis :

  1. Les compétences numériques – Le développement en continu de la littératie et des compétences numériques pour tous, dans tous les milieux de la vie courante, professionnelle ou collective, au-delà du milieu éducatif, pour assurer une autonomie et une plus grande prise de conscience des enjeux, des risques et des responsabilités.
  2. L’appropriation – La sensibilisation et l’accompagnement de toutes les personnes pour une utilisation et une appropriation accrues du numérique.
  3. L’expérience utilisateur – La conception et le développement de produits et de services capables de satisfaire toujours plus les besoins des utilisateurs quels qu’ils soient (citoyen, client, public, créateur, patient, étudiant, enseignant, etc.) en améliorant la convivialité, l’accessibilité, l’intuitivité, la pertinence, la qualité de vie et le plaisir offerts dans l’interaction avec le produit ou service.
  4. La mise en commun – Les apprentissages, les processus et les ressources doivent être mis en commun de manière à optimiser leur intégration dans les différents milieux et auprès de toutes les personnes.
  5. La gestion des données – Comme le volume des données continuera de croître de façon exponentielle, la gestion des données pose des défis uniques de gestion efficace (capacité de synthétiser des données diverses, d’assurer leur confidentialité, de vérifier leur véracité et de les transformer dans une information pratique qui permettra d’offrir des produits et services pertinents et d’optimiser les résultats) pour leur exploitation optimale dans les organisations et la gestion des risques liés à la cybersécurité.

04. SE MOBILISER POUR UNE SOCIÉTÉ NUMÉRIQUE

Les sept orientations et les sept grandes cibles de la Stratégie

Le Québec ne passera pas au tout-numérique du jour au lendemain.

Avec une vision claire et sept grandes cibles, la Stratégie numérique fixe les priorités qui marqueront sa réalisation au cours des prochaines années.

Compte tenu de leur interaction et de leur complémentarité, les orientations et les objectifs stratégiques forment un tout, avec les principes communs, dont l’application permettra d’amorcer et d’ancrer durablement la transformation numérique dans tout le Québec, de même que de répondre rapidement et de façon personnalisée aux besoins des personnes sur tout le territoire québécois, peu importe le milieu.

La Stratégie numérique fixe sept cibles stratégiques59 qui énoncent les grands résultats attendus d’ici cinq ans, toutes en rapport avec l’une ou l’autre des facettes de la vie des citoyens, des entreprises et des organisations du Québec.

1re orientation DES INFRASTRUCTURES NUMÉRIQUES PERFORMANTES ET ÉVOLUTIVES

L’accès à des infrastructures numériques performantes qui répondent aux besoins constitue la condition de tout projet de transformation numérique, afin d’accélérer les progrès dans tous les milieux.

Bien que les normes et les technologies évoluent à un rythme toujours imprévisible, le Québec a rapidement pris les devants en menant des actions significatives en cette matière. Ces actions lui ont par ailleurs permis d’avoir un effet tangible sur l’offre d’infrastructures numériques et leur gestion sur tout le territoire québécois.

Encadré 9 : Les efforts consentis pour améliorer les infrastructures numériques sur tout le territoire québécois

L’utilisation croissante du numérique nécessite l’accès à des bandes passantes de plus en plus grandes. Partout dans le monde, les normes sont rehaussées en redéfinissant l’IHD et l’ITHD65. Les services d’infonuagique ainsi que les données massives, ouvertes et liées doivent être plus accessibles pour profiter du potentiel du Web des données ou du Web sémantique. La maintenance de l’infrastructure et l’interopérabilité doivent être accrues. La sécurité des données doit être sans reproche.

L’orientation que se donne le gouvernement du Québec pour atteindre sa cible et répondre à ces enjeux est la suivante :

« Des infrastructures numériques performantes et fiables qui répondent aux besoins actuels et futurs des collectivités et des régions du Québec »

La performance réfère au débit et à la capacité d’évoluer du réseau de télécommunications. La fiabilité du réseau réfère, quant à elle, à la sécurité et à la résilience, incluant celles des centres de traitement de données66.

Pour être à l’avant-garde, le Québec veut s’inscrire comme l’un des chefs de file dans le domaine des télécommunications filaires et sans fil de dernière génération.

Deux grands objectifs stratégiques permettront de planifier les actions et les mesures à prendre dans cette direction.

Objectif 1.1 : Offrir un meilleur accès à des réseaux performants et fiables à très haut débit sur l’ensemble du territoire québécois

Encadré 10 : Le Réseau d’informations scientifiques du Québec

Objectif 1.2 : Mener des projets de R-D et de commercialisation d’envergure mondiale capables de mobiliser et de catalyser l’innovation

Première action structurante

Action structurante 1 : Nouvelle offensive en infrastructures numériques

2e orientation L’ÉDUCATION, L’ENSEIGNEMENT SUPÉRIEUR ET LE DÉVELOPPEMENT DES COMPÉTENCES NUMÉRIQUES POUR TOUS

Le Québec ne pourra pas progresser sans que tous ses citoyens développent les compétences numériques qui leur permettront d’évoluer de façon autonome dans une société moderne et innovante. Il n’y a pas de doute que les infrastructures sont un préalable pour bâtir une société numérique, mais elles ne sont pas suffisantes.

La conjugaison des efforts en éducation, en enseignement supérieur et en développement des compétences de la main-d’œuvre permettra au Québec d’évoluer vers une société numérique qui profitera à tous.

De nombreuses actions favorisant le développement des compétences numériques de la population ont été mises en œuvre au Québec. Une grande part de celles-ci est déployée au sein du système éducatif. Par ailleurs, une attention particulière est portée au développement des compétences numériques de la main-d’œuvre et des personnes en recherche d’emploi.

Encadré 11 : Des projets structurants de développement des compétences numériques

Les efforts des acteurs des milieux de l’éducation, de l’enseignement supérieur, du travail et de l’emploi doivent se poursuivre et s’intensifier.

Ainsi, la deuxième orientation stratégique permettra de guider et de prioriser les actions favorisant le développement et le maintien des compétences numériques pour la réussite de tous les citoyens dans leur vie personnelle et leur trajectoire professionnelle. Elle s’adresse à tous les citoyens, de toutes les régions du Québec, tout au long de leur vie, peu importe leur âge, leur origine, leur genre, leur emploi ou leur handicap.

« Le développement et le maintien des compétences numériques pour la réussite de tout citoyen, tout au long de sa vie personnelle et de sa trajectoire professionnelle »

Pour cela, le gouvernement du Québec fixe deux objectifs prioritaires, tout en soutenant la transition des citoyens et des organisations vers une culture numérique.

Il s’engage à créer les conditions propices pour permettre aux jeunes et aux adultes de développer les compétences numériques leur permettant de progresser et de s’engager avec succès dans la société et au sein du marché du travail.

Objectif 2.1 : Intensifier la transformation numérique au sein du système éducatif québécois

Objectif 2.2 : Soutenir le développement des compétences numériques de la main-d’œuvre

Premières actions structurantes

Action structurante 2 : Dévoilement du Plan d’action numérique en éducation et en enseignement supérieur

Sous la responsabilité du ministère de l’Éducation et de l’Enseignement supérieur (MEES), le Plan d’action numérique en éducation et en enseignement supérieur sera dévoilé prochainement pour répondre aux engagements gouvernementaux pris dans la Stratégie numérique.

Ce plan d’action annoncera les actions et les mesures qui seront mises en œuvre pour favoriser une intégration efficace et une exploitation optimale du numérique au service de la réussite de toutes les personnes.

Le virage numérique amorcé au cours des dernières années au sein du système éducatif québécois a permis l’émergence de pratiques innovantes. Par différentes actions, ces initiatives seront davantage répandues, et les réseaux de l’éducation et de l’enseignement supérieur pourront compter sur un appui gouvernemental en mutualisant leurs efforts et en se dotant d’une vision commune. Les actions et les mesures du Plan d’action favoriseront le développement des compétences numériques, essentielles à la réussite des jeunes et des adultes. Elles viseront également à enrichir les pratiques d’enseignement et d’apprentissage par l’utilisation du numérique. Dans ce contexte, la formation et l’accompagnement du personnel des établissements d’enseignement constitueront des éléments clés du Plan d’action. De plus, une attention particulière sera portée à la mise en place d’un environnement propice au déploiement du numérique au sein du système éducatif.

Action structurante 3 : Soutien au développement des compétences numériques de la main-d’œuvre

Le ministère du Travail, de l’Emploi et de la Solidarité sociale (MTESS) fera part des actions qui seront mises en œuvre pour réaliser l’objectif 2.2 de la Stratégie numérique portant sur le développement des compétences numériques de la main-d’œuvre dans le cadre de la Stratégie nationale sur la main-d’œuvre, qui devrait être dévoilée au printemps 2018. Ces actions viseront à aider la main-d’œuvre à être mieux préparée aux réalités numériques et aux changements technologiques en cours au sein du marché du travail et de la soutenir dans l’acquisition des compétences requises.

À cet égard, le MTESS interviendra en matière de formations et d’apprentissages. Pour ce faire, il collaborera avec ses partenaires pour s’assurer d’une offre adaptée tant de la part des établissements scolaires en formation professionnelle et technique que des fournisseurs de services d’emploi et des entreprises.

De plus, il veillera à appuyer les personnes afin qu’elles aient l’occasion d’actualiser leurs compétences numériques pour accéder à un emploi particulier ou pour faciliter leur recherche d’emploi, leur intégration ou leur insertion ainsi que leur maintien sur le marché du travail.

Les programmes du Fonds de développement et de reconnaissance des compétences de la main-d’œuvre pourront être davantage utilisés pour soutenir le développement des compétences numériques de la main-d’œuvre en emploi.

3e orientation UNE ADMINISTRATION PUBLIQUE TRANSPARENTE ET EFFICIENTE

L’administration publique québécoise est un acteur de changement sociétal de premier plan79. C’est pourquoi nous aspirons à bâtir « une administration publique transparente qui se transforme par le numérique pour offrir une expérience centrée sur la personne ».

La modernisation entreprise il y a déjà plusieurs années, notamment avec la Politique québécoise de l’autoroute de l’information80, a posé les premiers jalons permettant aujourd’hui d’amorcer la transformation de l’administration publique. En misant sur les progrès accomplis et l’expérience acquise, le gouvernement du Québec s’engage à profiter au maximum des gains d’efficience et de productivité associés au numérique afin que les services publics tiennent compte davantage de la réalité des citoyens et des entreprises.

Encadré 12 : La modernisation entreprise par l’administration publique québécoise

Une première étape importante de la modernisation de l’administration publique a été franchie au milieu des années 2000 par la mise en place du gouvernement en ligne, qui a s’est concrétisé par la création de plusieurs nouveaux sites Internet et de services en ligne destinés aux citoyens et aux entreprises du Québec.

D’autres changements majeurs ont ensuite été introduits dans l’administration publique québécoise par la stratégie en TI afin de lui permettre de réduire ses coûts et d’améliorer ses services81.

De façon plus spécifique, la modernisation de l’administration publique québécoise a été accomplie progressivement par des actions concrètes et successives, telles la création du Dossier Santé Québec (DSQ)82, de la Zone entreprise83 et du portail Données Québec84 ou la définition de Services Québec comme porte d’entrée des services gouvernementaux pour les citoyens et les entreprises, sur tout le territoire85.

L’administration publique québécoise doit tendre à être plus numérique, afin de créer davantage de valeur publique pour la société, en simplifiant la vie des citoyens et des entreprises lors de leurs interactions avec l’État. Elle a déjà amorcé le virage numérique dans ses communications en décembre 2016, guidée par la stratégie de communication numérique86. Cette dernière est d’ailleurs un des piliers permettant de bâtir une administration publique transparente qui se transforme par le numérique pour offrir une expérience centrée sur la personne.

La transformation numérique de la justice a également été entreprise et se poursuivra par la mise en œuvre des projets technologiques nécessaires pour assurer une justice plus innovante. Ces projets permettront un échange fluide et numérique de l’information judiciaire entre tous les intervenants du système, de même qu’une gestion numérique des dossiers dans les palais de justice et des audiences. Ainsi, la transformation numérique de la justice contribuera non seulement à la réduction des délais d’attente en matière criminelle et pénale, mais également à l’amélioration de l’accessibilité à la justice et de l’efficience de cette dernière.

À l’instar des communications numériques et de la justice, l’ensemble de l’administration publique devra prendre part au virage numérique. La transformation devra transcender les frontières des différentes sphères de l’Administration et devenir une initiative collective. C’est pourquoi le gouvernement du Québec s’engage à poursuivre les quatre objectifs stratégiques suivants.

Objectif 3.1 : Repenser les services existants et concevoir tout nouveau service pour offrir une expérience numérique centrée sur la personne

Tous les nouveaux services offerts (ainsi que les services existants repensés) devront être réfléchis pour être numériques d’abord, tout en tenant compte de la réalité de leurs utilisateurs. Ces derniers pourront transiger facilement et efficacement avec l’État, au moment qui leur convient, peu importe le moyen utilisé, favorisant ainsi l’accès des citoyens et des entreprises aux programmes et aux services publics.

Objectif 3.2 : Offrir une expérience utilisateur personnalisée, proactive et simplifiée

L’administration publique québécoise se doit de connaître les besoins, les attentes et les habitudes des utilisateurs des services publics. Ainsi, elle pourra exploiter le plein potentiel du numérique pour rendre ses services plus personnalisés et proactifs, et simplifier les interactions avec le gouvernement.

Objectif 3.3 : Permettre à la personne d’influencer les décisions de l’État

L’administration publique doit miser sur l’intelligence collective, notamment grâce à la participation publique. À cet égard, le gouvernement s’est doté, au mois de mai 2017, d’un Cadre de référence gouvernemental sur la participation publique, qui établit des principes directeurs et leurs critères de mise en œuvre permettant de concevoir une consultation publique numérique et d’autres mécanismes de participation, selon les meilleures pratiques dans ce domaine. Comme la participation publique est une source inestimable d’amélioration des services, des programmes et des politiques, le gouvernement entend intensifier son recours aux consultations publiques numériques.

Objectif 3.4 : Faire en sorte que le citoyen soit en maîtrise de ses renseignements personnels

Les organismes publics détiennent les renseignements personnels nécessaires à l’accomplissement de leur mission. Ils ont notamment la responsabilité de les recueillir, de les protéger, d’en permettre l’accès à la personne concernée et d’effectuer les corrections nécessaires lorsque ceux-ci sont inexacts, et ce, à la demande du citoyen.

Première action structurante

Action structurante 4 : Dévoilement de la Stratégie pour une administration publique numérique et du Plan d’action pour un gouvernement ouvert

La Stratégie pour une administration publique numérique (Stratégie APN) sera dévoilée prochainement. Pour donner suite aux engagements pris dans la Stratégie numérique, elle compte les trois orientations suivantes : offrir une expérience centrée sur la personne, adopter une culture numérique et accélérer la transformation numérique.

La Stratégie APN sert de repère aux grands projets numériques de l’État comme le Service d’authentification gouvernemental et la plateforme gouvernementale unifiée. Elle assure également la cohésion et la convergence des actions de l’État afin d’offrir aux citoyens une administration publique plus rapide, plus simple, plus numérique.

Par ailleurs, l’approche du gouvernement ouvert est une tendance de gouvernance en place dans plusieurs pays du monde. Cette approche prône un État transparent, accueillant les suggestions de tous, prêt à discuter de ses façons de faire et à les remettre en cause. Le Plan d’action pour l’accessibilité et le partage des données ouvertes a été élaboré en s’inspirant des bonnes pratiques proposées par le Partenariat pour un gouvernement ouvert, une initiative multilatérale qui vise à promouvoir la transparence et l’intégrité des gouvernements.

4e orientation DES VILLES ET DES TERRITOIRES INTELLIGENTS

Pour s’exprimer concrètement, au profit de tous, le Québec numérique de demain doit aussi prendre ancrage dans ses villes et territoires. La gestion municipale et le développement, soutenus par le numérique, permettront une transition vers des villes et des territoires plus intelligents, au bénéfice des personnes qui y habitent88.

De manière générale, la prise de décision pour la transition vers des villes et des territoires intelligents sera guidée par des principes éthiques, notamment la maximisation des bénéfices sur le plan du bien commun, la réduction des préjudices potentiels portés à la dignité, à la vie privée et à la vie démocratique, ainsi que la distribution équitable des bénéfices et des préjudices possibles entre les acteurs concernés89.

En recourant au numérique dans un cadre réfléchi et planifié, les villes et les territoires québécois pourront réaliser des économies dans leur gestion, offrir de meilleurs ou de nouveaux services aux citoyens, dynamiser la participation citoyenne et démocratique et permettre aux organismes et entreprises de contribuer davantage à leur développement.

De façon plus spécifique, les objectifs et les activités prioritaires de la Ville de Montréal communiquent la vision d’une métropole inclusive, innovante, verte, riche en culture, qui rayonne au Québec, au Canada et dans le monde.

Encadré 13 : Des milieux en action dans tout le Québec

De nombreux milieux sont en action au Québec pour devenir des chefs de file internationaux en matière de territoires intelligents. Ainsi, Montréal, Sherbrooke et Québec se sont distinguées au palmarès annuel de l’Intelligent Community Forum90.

Par ailleurs, Granby s’apprête à offrir un portail transactionnel permettant la création d’un dossier citoyen personnalisé. Rimouski partage l’orthophotographie aérienne de son territoire, effectue la mesure volumétrique des carrières par drone, fait le suivi par satellite des véhicules de déneigement et rend disponible un réseau Internet sans fil gratuit dans des zones d’accès public.

Trois-Rivières, pour sa part, modernise ses services avec son nouveau site Web et une application mobile gratuite qui servira à signaler les nids-de-poule, les lampadaires défectueux, les couvercles de puisard déplacés ainsi que les fuites de borne-fontaine. Les citoyens de Joliette bénéficieront d’un nouveau portail pour communiquer avec l’Administration, s’ajoutant aux services déjà en ligne tels le paiement des contraventions, le rôle d'évaluation, les demandes de permis et l’inscription aux activités de loisir.

La MRC des Sources s’est dotée d’un plan numérique pour intégrer les outils numériques au développement de son territoire. Elle met en place une salle de communication multimédia accessible aux organisations de la région.

« L’optimisation de la gestion et du développement des territoires par le numérique pour une transition vers des villes et des territoires plus intelligents, au bénéfice des citoyens »

Le gouvernement du Québec se donne le projet de contribuer à la multiplication des villes et territoires intelligents, qu’ils soient populeux ou non, et ce, en poursuivant deux grands objectifs stratégiques servis par l’agilité, la création de valeur publique, l’expérimentation et l’innovation ouverte.

Objectif 4.1 : Accroître l’appropriation du numérique par les municipalités, à l’échelle locale et supralocale

À titre de gouvernements de proximité, les municipalités agissent en maîtres d’œuvre de leur transformation numérique. Une plus grande appropriation du numérique par celles-ci, tant à l’échelle locale que supralocale, devrait leur permettre de mettre en place de nouveaux modèles de gestion et de gouvernance qui, à leur tour, permettront de résoudre des problématiques urbaines ou rurales et d’améliorer la qualité de vie des citoyens. Cela s’inscrit dans une vision de villes et de territoires intelligents durables.

Certaines technologies numériques promettent des outils efficaces d’aide à la décision, tout en se prêtant à une étroite adaptation des services offerts aux citoyens. De l’optimisation des réseaux de transport à l’accroissement de l’utilisation des ressources, en passant par la mise en place de plateformes intelligentes de captation et d’analyse de données environnementales et comportementales, le numérique permettra l’émergence de meilleures stratégies de planification et d’aménagement du territoire.

Objectif 4.2 : Enrichir l’expertise publique en matière de numérique municipal

Première action structurante

Action structurante 5 : Lancement d’un appel de projets pour le virage numérique des municipalités québécoises

Le gouvernement du Québec appuiera le virage numérique des municipalités. Les moyens à mettre en place ainsi que les modalités de l’appui seront annoncés par le ministère des Affaires municipales et de l’Occupation du territoire (MAMOT) au cours de l’année 2018.

5e orientation UNE ÉCONOMIE D’EXCELLENCE NUMÉRIQUE

La compétitivité de notre économie et de nos entreprises dépend à présent de notre capacité à accélérer leur rythme d’innovation (véritable levier de différenciation, d’amélioration de la polyvalence, de l’agilité, de la relation et de l’expérience client) et celui de la diffusion de biens et services.

Le Plan d’action en économie numérique92 traite directement de ce défi. Il constitue un levier important, notamment pour accélérer la transformation numérique des entreprises et des organisations québécoises et favoriser l’essor du secteur des technologies numériques, qui est au cœur de la révolution numérique mondiale.

Notamment par cet élan, une transformation numérique de notre économie est assurément en mouvement et elle s’amplifiera. Toutefois, le retard des entreprises et des organisations québécoises à s’approprier et à optimiser la valeur des données, à transformer les processus et la prise de décision de même que les ventes en ligne ne se corrigera pas du jour au lendemain ni sans la prise de mesures déterminantes.

Ainsi, la Stratégie numérique renforce la vision, les grands objectifs et les axes d’intervention de ce plan d’action en assurant une cohérence d’ensemble avec les initiatives numériques contenues dans les autres plans d’action du gouvernement93.

« Une économie d’excellence numérique, attrayante, ouverte et reconnue sur les marchés mondiaux pour son savoir, son écosystème et ses innovations »

L’objectif du gouvernement du Québec est de faire du numérique le moteur de croissance des entreprises et un levier puissant de développement industriel, notamment par d’importants investissements pour l’industrie 4.0 et le renforcement d’écosystèmes permettant des interactions profitables entre l’offre du secteur numérique et la demande des autres secteurs économiques.

Le maintien et l’augmentation des capacités de recherche et d’innovation, de création et de production sont essentiels au dynamisme et à la vitalité de toutes les régions de même qu’au développement de domaines prometteurs permettant l’arrivée de producteurs et de fournisseurs de technologies numériques de calibre mondial.

Objectif 5.1 : Activer la transformation numérique et rehausser l’intensité numérique des entreprises et des organisations québécoises, tous secteurs confondus

Encadré 14 : L’accompagnement des entreprises et des organisations québécoises pour leur transformation numérique

Dans le cadre de la mise en œuvre du Plan d’action en économie numérique, le gouvernement du Québec encourage la transformation numérique des entreprises et organisations québécoises en prenant plusieurs nouvelles mesures.

Ces mesures sont adaptées aux réalités et aux caractéristiques des secteurs d’activité visés et elles portent sur toutes les étapes de la transformation numérique des entreprises du secteur manufacturier, du commerce de détail et de la construction : la sensibilisation et la formation, le diagnostic pour évaluer la maturité des entreprises, la planification stratégique, l’accompagnement dans le choix des technologies, la réalisation de projets numériques et l’investissement.

Les résultats attendus sont importants puisqu’ils donneront une première impulsion pour accélérer le virage numérique des entreprises québécoises.

Comme la mise en œuvre du Plan d’action en économie numérique est évolutive, ses mesures seront adaptées et bonifiées en fonction de la progression de l’économie numérique de même que des besoins des entreprises et des organisations québécoises. Ainsi, de nouveaux outils pourront être mis à la disposition de ces dernières, et des améliorations pourront être apportées aux mesures actuelles afin d’accélérer ce mouvement, de stimuler les innovations issues du numérique et de renforcer le secteur des technologies numériques.

Objectif 5.2 : Bâtir des secteurs technologiques forts, dynamiques et attrayants

Encadré 15 : L’accompagnement pour la croissance accélérée et soutenue des startups au Québec

Depuis les cinq dernières années, on observe une forte augmentation du nombre de startups au Québec. On estime qu’il y en aurait, seulement à Québec et à Montréal, entre 950 et 1 700102. Ces entreprises sont à l’origine de produits hautement innovants qui, rapidement, s’adaptent aux marchés et les envahissent. Leur essor est étroitement lié à la révolution numérique : près des trois quarts d’entre elles évoluent, de près ou de loin, dans le secteur des TIC. Plus de 50 incubateurs et accélérateurs d’entreprises les accueillent et les accompagnent dans leurs démarches de création et de croissance.

Le programme Startup Québec, issu du Plan d’action en économie numérique, appuie la croissance de ces jeunes entreprises en finançant des projets entrepris par les incubateurs ou les accélérateurs. Plus d’une centaine de propositions ont été reçues dans le cadre des quatre premiers appels de projets en 2016 et 2017 et d’autres appels de projets sont à venir. Par son caractère distinct, son approche-clientèle et son rôle complémentaire aux autres initiatives, Startup Québec s’est taillé une place importante dans la communauté des startups du Québec.

Objectif 5.3 : Accroître, par le numérique, la présence des entreprises et des organisations québécoises sur les marchés québécois et mondiaux

Encadré 16 : Le mouvement pour propulser l’image de l’industrie des technologies du Québec

Technopolys est une grande initiative concertée entre tous les acteurs du milieu (entreprises, universités, centres de recherche et associations sectorielles) afin de faire la promotion commune de l’industrie québécoise des technologies sur tous les marchés.

Technopolys table sur la fierté de l’industrie et a pour objectif de permettre :

Première action structurante

Action structurante 6 : Démarrage du projet ENCQOR

6e orientation LA SANTÉ CONNECTÉE AU CITOYEN

Le citoyen tend à jouer un rôle de plus en plus actif dans la prise en charge de sa santé. Il devient partenaire des professionnels de la santé dans la prise de décision concernant son parcours de soins, ses traitements, ses habitudes de vie et son mieux-être en général. Ce rôle sera par ailleurs facilité par le déploiement et l’appropriation accrus du numérique permettant d’améliorer son interaction avec les services de santé.

Par ailleurs, le numérique doit permettre de faire évoluer les pratiques de travail et la prestation de services de santé au quotidien pour répondre aux besoins des citoyens et, de façon plus spécifique, aux enjeux associés au vieillissement de la population (notamment la mobilité et l’autonomie).

Grâce au numérique, une nouvelle dynamique prévaudra entre le citoyen et les intervenants en santé de manière à favoriser l’efficience des soins et, à terme, l’amélioration de la santé et du bien-être de la population en général.

« Un système de santé intégré, efficient et centré sur le citoyen, au moyen du numérique »

Deux objectifs définissent les priorités d’action en santé au Québec pour les prochaines années.

Objectif 6.1 : Déployer des services numériques offrant aux citoyens une meilleure prise en charge de leur santé, incluant la prévention, et une expérience simplifiée, intuitive et efficace

La transformation numérique de la santé, déjà amorcée, sera prochainement renforcée par la mise en place de services numériques évolutifs qui faciliteront l’accès à l’information de santé, assureront la fluidité des communications et favoriseront l’autonomie du citoyen et de ses proches aidants.

Objectif 6.2 : Favoriser l’accès des citoyens à des services numériques évolutifs

Les services numériques de santé évolueront de manière à s’arrimer de façon optimale aux besoins quotidiens des citoyens.

Ces services seront également accessibles en tout temps et en tous lieux de manière à bien prendre en charge la mobilité des citoyens et des intervenants en santé.

Encadré 19 : L’exploitation des mégadonnées en santé

L’exploitation des mégadonnées en santé est un des créneaux transversaux porteurs visés par la Stratégie québécoise des sciences de la vie104. Ce créneau de développement social et économique a pour objet de valoriser des données afin de faciliter l’analyse de situations complexes et la prise de décision. Il réunit plusieurs spécialités telles que la science des données, l’apprentissage profond, l’IA, la recherche opérationnelle et l’optimisation. L’exploitation des mégadonnées en santé permettra notamment de développer des technologies pour faciliter et améliorer la détection et les diagnostics de maladies comme le cancer, d’optimiser l’utilisation des ressources dans l’ensemble du système de santé et d’accélérer la découverte de nouveaux traitements.

Première action structurante

Action structurante 7 : Mise en place de services numériques de santé, principalement centrés sur le citoyen

Un premier ensemble de services numériques de santé sera offert prochainement aux citoyens. Par la suite, les services offerts seront graduellement améliorés et bonifiés, et d’autres services viendront s’ajouter afin de soutenir, par la transformation numérique, l’amélioration de la santé et du bien-être de la population.

7e orientation NOTRE CULTURE, CHEZ NOUS, PARTOUT

La révolution numérique interpelle aussi les secteurs de la culture et des communications. Les nouvelles pratiques numériques ont bouleversé les modes de création, de production, de diffusion et de consommation de la culture. Tous les acteurs de la chaîne de valeur de la culture – créateurs, producteurs, distributeurs et consommateurs – doivent se réinventer à différents niveaux.

Que ce soit par l’écoute de musique en continu, la consommation de télévision à la carte, l’achat et l’emprunt de livres numériques ou la consultation d’une collection muséale virtuelle, les différents domaines de la culture ont vu émerger de nouveaux modèles de diffusion, souvent en dehors des sentiers balisés par les acteurs traditionnels.

Plus particulièrement, les plateformes transnationales sont de nouveaux canaux de diffusion en ligne qui facilitent la diffusion des contenus locaux et nationaux sur différents marchés. De la même façon, elles augmentent la concurrence. Les nouvelles pratiques de consommation et les nouvelles manières de rejoindre le public permettent à ces plateformes de rejoindre un auditoire toujours plus large au Québec. Ainsi, elles engendrent des défis importants que les secteurs québécois de la culture et des communications doivent relever avec brio pour tirer leur épingle du jeu, particulièrement le développement des compétences liées aux nouvelles pratiques numériques et la transformation des modèles économiques106.

Pour relever ces défis et faire en sorte que le numérique soit davantage au profit de la diversité culturelle et de la vitalité de la culture québécoise et francophone, le gouvernement du Québec a lancé, en collaboration avec le réseau d’organismes et de sociétés d’État interpellés, les acteurs du milieu culturel et ceux du secteur des communications, le Plan culturel numérique du Québec (PCNQ)107. Selon les statistiques du Compte satellite de la culture pour l'année 2014, l’apport des industries de la culture à l’économie québécoise est estimé à près de 14,5 milliards de dollars, soit 4,3 % du PIB du Québec, et se traduit par près de 176 000 emplois. Une intervention d’envergure s’imposait afin que le Québec puisse continuer à compter sur cette contribution importante de la culture à l’économie et demeurer concurrentiel sur les marchés mondiaux à l’ère numérique.

Depuis le lancement du PCNQ en septembre 2014, plus de 102 mesures ont été élaborées et mises en œuvre. En 2016-2017, le ministère de la Culture et des Communications a décidé d’orienter le Plan en fonction des grands dossiers et des thèmes prioritaires afin de refléter la nature transversale des effets du numérique et de mieux rejoindre les préoccupations exprimées par les divers intervenants du réseau de la culture.

Le PCNQ suit donc une approche dynamique, à l’écoute du milieu, pour s’adapter davantage aux différentes réalités de tous les secteurs de la culture et des communications de toutes les régions du Québec et répondre aux besoins sur le terrain.

Encadré 20 : Des mesures structurantes pour aider les acteurs du milieu de la culture et des communications à effectuer le virage numérique108

Depuis la mise en place du Plan, plusieurs grands chantiers transversaux ont guidé l’élaboration de mesures. Si les infrastructures et les compétences numériques ont accaparé une grande partie des efforts des premières années, conformément à la Stratégie numérique, c’est la visibilité et le rayonnement des contenus culturels québécois qui deviennent prioritaires.

Au cœur des actions favorisant la visibilité de la culture, le travail avec les données sur les contenus culturels occupe une place centrale. Leur standardisation, leur exploitation, voire leur mutualisation deviennent des clés pour tirer profit de l’économie numérique.

Devant ce constat, le gouvernement du Québec prend l’engagement de mettre en place une culture de la donnée, à l’instar de la démarche exemplaire entreprise par le Partenariat du Quartier des spectacles situé au cœur de Montréal109. Ainsi, le milieu de la culture et des communications du Québec tirera avantage du numérique pour assurer une plus grande force de vie et un dynamisme accru qui favoriseront sa visibilité et son rayonnement, chez nous comme partout ailleurs dans le monde.

« La vitalité et le rayonnement culturel du Québec grâce au numérique »

Avec les mesures concrètes réalisées et les grands dossiers prioritaires entrepris ou à venir dans le cadre du Plan culturel numérique, de même qu’avec la future Politique québécoise de la culture, le gouvernement du Québec entend assurer une cohérence d’ensemble en dégageant deux objectifs qui interpellent tous les citoyens.

Objectif 7.1 : Favoriser la visibilité des contenus et le rayonnement de la culture dans l’environnement numérique

Aujourd’hui, le maintien et l’accroissement de la vitalité et de la visibilité de la culture québécoise nécessitent d’adopter les pratiques propres au numérique. Si la numérisation, la documentation et la mise à disposition publique des œuvres et des contenus constituent la première étape, il importe par la suite de favoriser la mise en circulation et la consommation des contenus par :

Objectif 7.2 : Accroître l’engagement des citoyens aux arts et à la culture d’ici

Dans le contexte actuel marqué par une concurrence accrue et le développement d’une logique d’accès plutôt que d’une logique d’acquisition des produits culturels, il est indispensable d’accroître le rayonnement de la culture québécoise ainsi que de sensibiliser et d’intéresser le public aux artistes québécois et à la culture locale.

À cet effet, les technologies offrent un potentiel inestimable pour rejoindre les publics, stimuler leur intérêt pour la culture et favoriser leur participation. Le milieu culturel peut désormais s’adresser à ces derniers de manière plus directe et ciblée, notamment grâce aux possibilités qu’offrent les données sur les contenus culturels. De nouveaux modes de médiation culturelle émergent en réponse aux nouvelles pratiques et aux attentes des publics.

Les technologies peuvent également être utilisées pour enrichir et démocratiser l’expérience de la culture, que ce soit par le développement de plateformes, de contenus en ligne ou d’applications Web. Du côté du public, on assiste au décuplement des formes de participation, et ce, autant sur le Web que dans les lieux physiques où se déploie la culture.

Première action structurante

Action structurante 8 : Mise en place d’un plan d’action concernant les données sur les contenus culturels québécois

À la suite de la publication d’État des lieux sur les métadonnées relatives aux contenus culturels au Québec par l’Observatoire de la culture et des communications, le ministère de la Culture et des Communications, en collaboration avec ses sociétés d’État, rendra publics, à compter de 2017-2018, les premiers éléments d’un plan d’action sur les données qui accompagnent les contenus culturels numériques québécois.

Ce plan d’action est une étape cruciale pour assurer, d’une part, la visibilité des contenus culturels québécois dans l’univers numérique et, d’autre part, leur rayonnement international optimal.

Il est par ailleurs visé que cette initiative contribue au développement d’une culture numérique dans l’ensemble du réseau de la culture afin de permettre au plus grand nombre de tirer son épingle du jeu à l’ère numérique.

05. CRÉER LES CONDITIONS NÉCESSAIRES au succès

Les quatre leviers de transformation

La réalisation de la Stratégie numérique implique des changements fondamentaux, tant organisationnels qu’opérationnels, pour tous.

Quatre leviers permettront de créer les conditions nécessaires pour opérer ces changements et réaliser le projet de société auquel nous aspirons.

AGIR ENSEMBLE

Conclusion

Le projet de société que porte la Stratégie numérique marque le début d’une mobilisation générale. Ce projet engage toutes les personnes à faire corps avec le changement et le mouvement continu qu’il introduit.

La Stratégie numérique est un cadre qui vise à baliser les pratiques et l’intervention gouvernementales dans le numérique, tout en maintenant un dialogue continu avec les personnes et les groupes concernés.

Sa mise en œuvre sera ponctuée par le lancement d’actions concrètes et structurantes, successives et planifiées en continu dans des plans d’action sectoriels et en fonction de l’évolution du numérique.

ANNEXE 1

GLOSSAIRE

La plupart des définitions présentées ci-dessous constituent une adaptation des définitions tirées du Grand dictionnaire terminologique (GDT) de l’Office québécois de la langue française ou d’autres références comme le Centre facilitant la recherche et l’innovation dans les organisations (CEFRIO).

APPAREILS MOBILES

Appareil informatique sans fil qu’on peut utiliser en se déplaçant et qui possède l’énergie électrique nécessaire pour fonctionner de manière autonome. Les appareils mobiles sont généralement munis d’un dispositif permettant l’accès sans fil à Internet, tels les tablettes numériques et les téléphones intelligents.

APPLICATION

Utilisation et présentation de données à l’aide de moyens informatiques (programmes ou logiciels) pour répondre à des besoins déterminés. L’application mobile en particulier est conçue pour être téléchargée et fonctionner sur un appareil mobile.
Arbres publics de la Ville de Québec, la Banque de prénoms, Le ContrActuel et Copilote sont des exemples d’applications mobiles créées à partir de jeux de données publiés sur le portail Données Québec.

APPRENTISSAGE PROFOND

Technique d’apprentissage automatique qui fait appel à des réseaux de neurones artificiels pour permettre aux ordinateurs de reconnaitre le contenu d’une image ou de comprendre la voix.

BANDE PASSANTE

Correspond à la quantité maximale de données qu’une voie de communication peut transmettre par seconde. Elle est calculée en bits (kilobits, mégabits ou gigabits) par seconde, unité qui mesure aussi le débit et la vitesse de transmission des données. La bande passante peut devenir ainsi une indication de vitesse et de débit. C’est pour cela que, dans certains contextes, on remplace le terme « bande passante » par « débit ».

COMMERCE ÉLECTRONIQUE (e-commerce)

Ensemble des activités commerciales effectuées par l’entremise des réseaux informatiques, en particulier Internet, dont la promotion et la vente en ligne de produits et services, incluant le paiement par transfert de fonds et carte bancaire.

COMPÉTENCES NUMÉRIQUES

Les compétences numériques correspondent à la capacité de repérer, d’organiser, de comprendre, d’évaluer, de créer et de diffuser de l’information par l’intermédiaire de la technologie numérique. Elles revêtent donc plusieurs dimensions, soit les compétences en TIC, les compétences sociales et collaboratives ainsi que les compétences cognitives.

L’apprentissage de comportements éthiques et responsables en fait également partie. Les compétences numériques sont liées à des obligations citoyennes juridiquement encadrées par différentes lois sur la protection de la vie privée et des renseignements personnels de même que sur les droits d’auteur et la propriété intellectuelle, mais aussi par le code criminel.

COMPÉTENCES DU 21e SIÈCLE

Elles comptent la littératie et la numératie, essentielles à l’apprentissage et au développement des compétences numériques. Elles incorporent également des qualités et des aptitudes comme la pensée critique, la résolution de problèmes, la communication et la collaboration, l’esprit d’entreprise ou de projet, l’habileté à exploiter le potentiel des technologies et des ressources numériques, la créativité et l’innovation. Elles comprennent en outre d’autres qualités comme l’autodétermination et la gestion personnelle, la responsabilité sociale ainsi que la sensibilisation culturelle, mondiale et environnementale.

CRÉNEAUX PORTEURS

Segment de marché d’un produit ou d’un service à fort potentiel de croissance, c’est-à-dire qui répond aux attentes d’une clientèle et qui n’est pas encore exploité ou l’est insuffisamment. Il doit normalement s’agir d’un segment de marché pour lequel le Québec possède des atouts ou des avantages concurrentiels.

CYBERSÉCURITÉ

Sécurité informatique appliquée au réseau Internet, qui traite de tous les aspects concernant la protection des données transitant par Internet, comme leur authentification, leur confidentialité et leur intégrité, notamment lors de transactions commerciales en ligne.

Les activités de cybersécurité sont harmonisées à un cadre composé de fonctions de prévention, de détection, d’intervention et de récupération qui sont exécutées en utilisant une combinaison de personnel, de processus, de services et de renseignements.

La gestion de la sécurité de l’information se fait dans le respect des exigences relatives aux systèmes d’information, aux aspects légaux et aux normes reconnues dans un contexte où le commerce en ligne, l’infonuagique et le partage d’information rendent les organisations plus vulnérables au piratage et à la fuite d’information.

DÉBIT DE TRANSMISSION

Quantité de données reçues ou transmises par seconde à travers les liens d’un réseau de communication. L’expression « vitesse de transmission » est souvent utilisée.

DONNÉES OUVERTES (open data)

Données brutes non nominatives et libres de droits, produites ou recueillies par un organisme public ou privé, et accessibles aux citoyens par Internet. Elles sont livrées idéalement dans un format ouvert (non exclusif) qui en facilite la réutilisation.

Les statistiques, les registres des sociétés, les données relatives aux équipements culturels (fréquentation et tarifs des musées et des bibliothèques, par exemple), l’accessibilité aux personnes à mobilité réduite et l’emplacement des bornes de recharge pour les véhicules électriques sont des exemples de données ouvertes.

Jumelées à d’autres sources, les données ouvertes pourraient notamment être réutilisées dans le développement de sites Web et d’applications mobiles utiles aux citoyens. Une application permettant de localiser les travaux routiers sur un trajet donné en serait une illustration.

DROIT D'AUTEUR

Droit exclusif de produire, de reproduire, de représenter ou d’exécuter en public, de publier, de traduire, d’adapter et de communiquer au public par télécommunication (y compris la mise à disposition du public) une œuvre originale de nature artistique, littéraire, dramatique ou musicale. Ce droit exclusif comprend la faculté pour l’auteur d’autoriser l’exercice de ces actes. À ces œuvres, il faut ajouter les objets du droit d'auteur que sont la prestation de l’artiste-interprète, l’enregistrement sonore et le signal de communication.

DSL ou ADSL

Sigles anglais pour « digital subscriber line » et « asymmetric digital subscriber line », lesquels sont universellement utilisés. On utilise également LNPA, principalement au Canada, pour « ligne numérique à paire asymétrique ». Ligne installée entre le terminal d’un abonné et le commutateur d’un réseau de télécommunications qui utilise une des techniques permettant d’obtenir de hauts débits de transmission de données, généralement de l’ordre de plusieurs mégabits par seconde, sur les fils traditionnellement employés pour la téléphonie analogique.

ÉCONOMIE COLLABORATIVE

Économie caractérisée par un ensemble d'échanges plus ou moins formels permettant le partage de ressources et de compétences entre particuliers et la décentralisation de la production des biens et services. Conséquemment, elle contribue à la création de nouveaux modèles de consommation, davantage basés sur l'usage que sur la possession et privilégiant, dans la plupart des cas :

  • une organisation plus horizontale que verticale;
  • la mutualisation des biens et des connaissances;
  • l’organisation des citoyens en réseaux ou en communautés;
  • l’intermédiation (dans la plupart des cas) au moyen de plateformes.

L’utilisation des technologies numériques permet l’expansion du phénomène bien au-delà de son champ d’application traditionnel et du contexte géographique.

ÉCONOMIE DE PLATEFORME

Économie caractérisée par la présente d’interfaces d’intermédiation ouvertes (plateformes), sur lesquelles les fournisseurs et les clients se retrouvent virtuellement. Ces interfaces présentent une offre qui peut porter sur des échanges économiques ou des interactions sociales.

ÉCONOMIE NUMÉRIQUE

L’économie numérique fait référence tant aux entreprises et aux personnes utilisatrices des TIC dans leurs activités quotidiennes qu’à l’industrie des TIC, qui regroupe les fabricants et les fournisseurs de services.

Elle a été définie comme « le réseau formé par les fournisseurs et les utilisateurs du contenu et des technologies numériques utilisés dans la vie quotidienne. Omniprésents, ce contenu et ces technologies sont essentiels à presque toutes les activités de notre économie et de notre société. Ils permettent aux entreprises d’être novatrices et productives, aux administrations d’offrir des services et aux citoyens d’interagir et d’échanger des renseignements et des connaissances ».

Elle se caractérise par la place qu'occupe le secteur des TIC. Celle-ci est de plus en plus étendue et appréciable, compte tenu que les fournisseurs et les utilisateurs de TIC s'introduisent maintenant dans tous les autres secteurs industriels.

ENTREPRISE NUMÉRIQUE

L’entreprise numérique représente un modèle de fonctionnement optimal, où les systèmes d’information sont intégrés à partir de données numériques dans toute la chaîne de valeur de l’entreprise, y compris en appui à la production, à la décision et à la livraison de services.

L’entreprise numérique investit substantiellement en TIC et possède des applications à la fine pointe, en plus de consacrer des efforts notables au développement des compétences numériques.

FIBRE NOIRE

Fibre optique brute installée, mais qui n'est pas encore activée. Elle est appelée ainsi parce qu’elle n'est pas encore alimentée par une source lumineuse.

FIBRE OPTIQUE

Filament de forme cylindrique composé de substances diélectriques (en l’occurrence du verre extrêmement transparent), utilisé comme guide d’ondes optique pour la transmission de signaux optiques. Elle offre un débit d’information nettement supérieur à celui des câbles de cuivre ou des câbles coaxiaux. Du fait de sa très grande capacité de transmission, pouvant atteindre plusieurs centaines de gigabits par seconde (Gbits/s), la fibre optique est largement utilisée pour le transport des signaux dans les réseaux de télécommunications, mais elle commence également à être utilisée pour la distribution.

FONCTIONS MUNICIPALES

Diverses fonctions assumées par une municipalité, telles que les suivantes :

À l’échelle locale :

  • gestion administrative (p. ex. taxation, délivrance de permis, etc.);
  • gestion des infrastructures et équipements municipaux (équipements sportifs et culturels, aqueducs, voirie locale, etc.);
  • gestion des nuisances, de l’environnement et de la salubrité;
  • démocratie municipale (séances du conseil, référendums et consultations informelles);
  • sécurité (police et sécurité incendie);
  • transport.

À l’échelle supralocale :

  • développement local et régional (développement économique local, soutien à l’entrepreneuriat, soutien aux projets structurants);
  • aménagement du territoire.
HD ou IHD

Sigles pour « haut débit » et « Internet haut débit ». Ensemble des techniques qui peuvent être utilisées pour augmenter le débit de la transmission des données dans les réseaux donnant accès à Internet. On trouve aussi les expressions « haute vitesse » et « Internet à haute vitesse ». Au Canada, on considère actuellement comme de la haute vitesse un débit de 5 mégabits par seconde (Mbps) ou plus.

INTELLIGENCE ARTIFICIELLE (IA)

Domaine d’étude ayant pour objet la reproduction artificielle des facultés cognitives de l’intelligence humaine, dans le but de créer des logiciels ou des machines capables d’exécuter des fonctions relevant normalement de celle-ci.

Les applications de l’IA sont variées et diverses; elles vont de la reconnaissance automatique vocale ou visuelle à l’assistance médicale robotisée en passant par des outils de résolution de problèmes.

INCLUSION NUMÉRIQUE

Ensemble des politiques et des moyens mis en œuvre pour permettre à tous les citoyens d’accéder aux TIC, mais aussi d’utiliser le numérique de façon autonome pour acquérir des connaissances, des compétences et un pouvoir d’agir. En ce sens, l’inclusion sociale est maintenant aussi une inclusion numérique qui permet à une personne de fonctionner comme un citoyen libre, actif et engagé.

INNOVATION

Création et introduction de biens, de services et de procédés nouveaux ou sensiblement améliorés dans un marché et divers milieux utilisateurs. Par exemple, il peut s’agir de la mise en œuvre de méthodes nouvelles ou sensiblement améliorées telles une méthode de production ou de distribution, une méthode de commercialisation ou une méthode organisationnelle.

INTENSITÉ NUMÉRIQUE

L’intensité numérique est une mesure des actifs numériques en entreprise. Il s’agit d’une dimension de la maturité numérique, laquelle comprend également des aspects relatifs à la gouvernance (stratégie et plans d’action) et à l’excellence informationnelle (expérience client et gestion des données).

INTERNET

Réseau informatique mondial constitué d’un ensemble de réseaux nationaux, régionaux et privés, qui sont reliés, entre autres, par le protocole de communication TCP IP.

LARGE BANDE

Se dit d’une technique de transmission qui permet d’atteindre un débit dépassant 1,5 mégabit par seconde (Mbit/s).

LITTÉRATIE NUMÉRIQUE

Ensemble des connaissances et compétences permettant à une personne d’utiliser, de comprendre, d’évaluer, de s’engager et de créer dans un contexte numérique et, d’une façon plus générale, celles lui permettant de participer à la société. Conséquemment, la littératie numérique ne se limite pas au savoir technologique. Elle comprend aussi de nombreuses pratiques éthiques et sociales qui s’installent au quotidien, dans nos milieux de travail et d’apprentissage, dans nos loisirs et dans nos activités de tous les jours.

MÉDIATION CULTURELLE

Ensemble d’actions, d’événements et de projets culturels visant à favoriser le rapprochement entre les contenus culturels et le public. Il peut s’agir d’activités d’animation ou d’ateliers liés à une exposition, à des projets d’art communautaire, à des rencontres avec le public, etc.

MÉTADONNÉE

Ensemble structuré de données accompagnant un ouvrage et servant notamment à en décrire le contenu et le format, à assurer son indexation dans les moteurs de recherche et les bases de données, et à faciliter la gestion des droits d’auteur qui y sont liés.

MBPS

Sigle pour « mégabit par seconde ». Unité représentant le débit de transmission d’un signal numérique, exprimé en million de bits par seconde.

GBPS

Sigle pour « gigabit par seconde ».

NOUVEAUX MÉDIAS ou MÉDIAS NUMÉRIQUES

Ensemble de médias faisant référence à des techniques de production et de communication de l’information qui, en intégrant le numérique et l’interactivité, permettent la création, le traitement et la distribution de contenus multimédias.

NUMÉRIQUE

Le numérique signifie l’ensemble des techniques et des technologies de production, de stockage, de traitement, de diffusion et d’échange de l’information et les applications de l’information, y compris les systèmes d’intelligence artificielle. Il fait référence, indistinctement, aux technologies de l’information et des communications, aux technologies numériques, aux infrastructures numériques ainsi qu’aux données qu’elles produisent et recueillent.

PARTICIPATION PUBLIQUE

Forme de participation citoyenne par laquelle les citoyens s’engagent dans des dispositifs formels ayant pour but l’atteinte d’un objectif formulé explicitement. Elle implique une interaction dynamique entre deux ou plusieurs individus, dans laquelle l’échange réciproque constitue un élément caractéristique.

Elle peut offrir aux citoyens, par exemple, une occasion d’influer sur des orientations, des projets, des programmes, des politiques ou des plans, à diverses étapes de leur élaboration ou de la prise de décision.

La consultation et la participation active sont deux formes de participation publique. La consultation implique une relation bidirectionnelle entre l’Administration et les citoyens. Le gouvernement sollicite l’avis des citoyens et s’assure que ces derniers sont informés. Quant à la participation active, elle engage les citoyens dans la prise de décision sur la base d’un partenariat entre ces derniers et l’Administration. Cette relation reconnaît aux citoyens la possibilité de proposer des options et d’orienter le dialogue sur les politiques, bien que la responsabilité de la décision finale ou de la formulation continue d’incomber au gouvernement.

Une démarche d’information publique est également une forme de participation publique. Toutefois, elle se situe au plus bas de l’échelle de la participation.

On dit que la participation publique est effective lorsqu’elle produit un effet réel et tangible.

PLATEFORME NUMÉRIQUE

Service occupant une fonction d’intermédiaire dans l’accès à l’information, aux contenus, aux services ou aux biens édités ou fournis par des tiers. Au-delà de sa seule interface technique, ce service organise et hiérarchise les contenus en vue de leur présentation et de leur mise en relation avec les utilisateurs finaux.

RÉALITÉ AUGMENTÉE

Technique d’imagerie numérique issue de la réalité virtuelle et permettant, grâce à un dispositif d’affichage transparent (sous forme de lunettes ou monté sur un visiocasque), de superposer à une image réelle de l’information provenant d’une source numérique. Cette technique vise à enrichir la perception du monde réel par l’ajout d’éléments normalement imperceptibles (données graphiques, animations, images vidéo, etc.). Elle permet donc notamment d’intervenir sur des objets réels dont la taille extrême exclut toute manipulation directe.

La réalité augmentée trouve de nombreuses applications utilitaires dans l’aide à la décision, l’assistance et le guidage, dans des domaines aussi variés que la médecine, l’architecture, l’industrie et le tourisme.

RÉALITÉ VIRTUELLE

Technologie permettant une simulation interactive et en temps réel de la réalité, par la création par ordinateur, à l’aide d’images de synthèse, d’un environnement virtuel en 3D dans lequel on peut évoluer, et donnant l’impression d’une immersion dans un monde réel.

La réalité virtuelle est une expérience d’immersion pouvant mettre en présence l’ensemble des canaux sensoriels (vision, audition, toucher, odorat et goût). À l’heure actuelle, ses principaux domaines d’application sont la médecine, la robotique, l’enseignement, l’architecture, l’art et le divertissement.

RENSEIGNEMENTS PERSONNELS

Les renseignements personnels sont ceux qui portent sur une personne physique et permettent de l’identifier. Ils sont confidentiels. Sauf exception, ils ne peuvent être communiqués sans le consentement de la personne concernée.

RÉSEAU SANS FIL

Réseau qui permet de lier par ondes hertziennes les appareils informatiques d’un groupe de personnes qui communiquent entre elles dans une zone géographiquement restreinte.

RÉVOLUTION NUMÉRIQUE OU QUATRIÈME RÉVOLUTION INDUSTRIELLE

Après l’introduction de l’électronique et des technologies de l’information (TI) associées à la troisième révolution industrielle, la révolution numérique évoque l’entrée rapide et massive des technologies numériques dans tous les domaines et la vie quotidienne.

Elle est essentiellement associée à l’industrie 4.0 ou à la quatrième révolution industrielle, par laquelle les technologies numériques s’intègrent au cœur des processus industriels et des modèles d’affaires, de sorte que l’ensemble des systèmes sont interconnectés et l’ensemble des données sont centralisées.

STARTUP

Entreprise ayant une ambition mondiale et à la recherche d’un modèle économique qui lui assurera une croissance forte et rapide (sur une période de un à trois ans). Ce type d’entreprise vit une situation de risque, où les probabilités de réussite ne sont pas connues et ne peuvent être raisonnablement estimées.

La startup est souvent une entreprise créée depuis moins de deux ans. Il peut toutefois s’agir d’une entreprise plus âgée qui entreprend une transformation et se dote d’un nouveau modèle d’affaires. Sa valeur repose en tout ou en partie sur les technologies numériques et leur appropriation dans tous les secteurs.

TECHNOLOGIE 5G

Cinquième génération de normes applicables à la téléphonie mobile, faisant suite à la 4G+.

La technologie 5G pourrait permettre des débits de télécommunication mobile de plusieurs gigabits de données par seconde, soit jusqu’à 1 000 fois plus rapides que les réseaux mobiles en 2010 et jusqu’à 100 fois plus rapides que la 4G à l’horizon 2020.

TECHNOLOGIES DE L’INFORMATION ET DES COMMUNICATIONS (TIC)

Ensemble des technologies issues de la convergence de l’informatique et des techniques évoluées du multimédia et des télécommunications (dont Internet), qui permettent aux utilisateurs de communiquer de façon plus efficace, en améliorant le traitement, la mise en mémoire, la production, l’accès, la diffusion et l’échange de l’information.

TECHNOLOGIES FINANCIÈRES (fintech)

Technologies notamment développées par des startups qui les utilisent pour offrir aux particuliers et aux entreprises des services financiers innovants par l’entremise d’applications numériques.

TECHNOLOGIES NUMÉRIQUES

Technologies de l’information et des communications qui sont intégrées et utilisées dans l’ensemble des fonctions et des services d’une entreprise ou d’une organisation pour recueillir, stocker, analyser, partager et communiquer de l’information sous une forme numérique avec les employés, les clients et les fournisseurs.

TÉLÉCONSULTATION PAR LE PATIENT

Consultation à distance d’un usager auprès d’un intervenant afin qu’il pose ou confirme un diagnostic, réalise un suivi de l’évolution de la condition ou rajuste un plan de traitement.

TÉLÉCONSULTATION SANS PATIENT

Communication entre intervenants ayant pour objectifs de discuter du diagnostic, de réaliser un suivi de l’évolution de la condition ou de rajuster un plan de traitement ou d’obtenir une seconde opinion.

TÉLÉSOINS À DOMICILE

Service de santé offert par un professionnel à un usager à domicile permettant de l’éduquer, de le monitorer et de l’assister selon l’objectif de soins poursuivi.

TÉLÉÉDUCATION

Service permettant de fournir à l’usager, à distance, de l’information sur sa maladie, ses symptômes, les gestes à faire et ne pas faire pour s’administrer un soin particulier, etc., dans le but de l’aider à mieux gérer sa santé.

TÉLÉASSISTANCE

Acte clinique réalisé par un intervenant auprès d’un usager ou de sa famille, sous assistance d’un second intervenant expert, présent à distance.

TÉLÉINTERVENTION

Acte clinique ou soin réalisé par un intervenant auprès d’un usager ou de sa famille, présents à distance.

TÉLÉSURVEILLANCE

Surveillance de variables cliniques d’un usager et transmission électronique de données à l’équipe traitante pour aider à planifier l’intervention requise.

TÉLÉFORMATION

Activité par visioconférence permettant la formation continue et le partage de connaissances médicales et professionnelles dans le but de soutenir la pratique clinique.

TÉLÉENSEIGNEMENT

Activité par visioconférence (enseignement donné ou reçu) accordant des crédits de formation qui mènent à l’obtention d’un diplôme.

TERRITOIRES INTELLIGENTS

Territoires où l’on intègre les nouvelles technologies de l’information pour y améliorer la qualité de vie et soutenir le développement durable. Ces territoires peuvent être ceux d’une ville, d’une municipalité locale ou d’une municipalité régionale de comté (MRC). Bien qu’il s’agisse d’un domaine en émergence dont tout le potentiel et les écueils ne sont pas encore connus, on peut dégager certaines grandes caractéristiques telle l’abondance d’information et de services en ligne, en réponse à des enjeux locaux et régionaux.

THD ou ITHD

Sigles pour « très haut débit » et « Internet très haut débit ».

Au Québec, cette formule récente renvoie à une vitesse de transmission des données de plusieurs dizaines de mégabits par seconde.

VISIBILITÉ

Potentiel pour un contenu, un produit ou un service de se placer dans une position de manière à être facilement repérable et découvrable par le consommateur qui le cherche (et à se faire proposer au consommateur qui n’en connaissait pas l’existence) et ainsi à capter l’attention d’un utilisateur.

WEB DES DONNÉES (Linked data)

Initiative visant à favoriser la publication de données structurées sur le Web, non pas sous la forme de silos de données isolés les uns des autres, mais en les reliant entre elles pour constituer un réseau global d'information.

WEB SÉMANTIQUE

Web intelligent dans lequel l’information, à laquelle on donne une signification bien définie, est interreliée de façon à ce qu'elle soit comprise par les ordinateurs, dans le but de transformer la masse des pages Web en un index hiérarchisé et de permettre de trouver rapidement l’information recherchée.

WiFi

Technologie de transmission de données sans fil destinée à un réseau local qui permet d’acheminer des données à un débit de plusieurs dizaines à plusieurs centaines de mégabits par seconde (Mbit/s), en utilisant une bande de fréquences ne requérant pas l’obtention d’une licence (par exemple les bandes de 900 MHz, de 2,4 GHz et de 5,0 GHz).

ANNEXE 2

FAITS SAILLANTS DE LA CONSULTATION

Les participants à la consultation ont pu, non seulement, obtenir une meilleure compréhension des enjeux de politique publique, mais également s’engager plus concrètement dans la cocréation de la Stratégie.

C’est que cette consultation a, en premier lieu, été rendue possible par la mise en place, progressive et en commun, d’une toute nouvelle plateforme de collaboration accessible à tous, pour engager un véritable dialogue citoyen. Tout compte fait, cette plateforme a attiré près de 11 500 visiteurs uniques113. Compte tenu du caractère innovateur et des meilleures pratiques sur lesquelles elle s’appuie, la consultation a retenu l’attention d’acteurs publics à l’international.

Ensuite, des Rendez-vous numériques, tenus dans six villes du Québec114, ont permis à toutes les personnes d’exprimer leurs opinions et d’échanger sur les enjeux soulevés par le numérique au Québec et dans le monde. Plus de 300 personnes ont participé à l’une ou l’autre de ces journées. Les tables rondes de ces rencontres, diffusées sur la page Facebook du ministère de l’Économie, de la Science et de l’Innovation (MESI), ont été visionnées à plus de 15 000 occasions115.

La consultation s’est poursuivie jusqu’à l’été et à l’automne 2017 en faisant appel à des experts de tous les milieux116 au sujet des orientations, des objectifs et des cibles de la Stratégie.

Somme toute, elle a été l’occasion de recueillir quelques 1 150 contributions, commentaires, témoignages et mémoires de citoyens québécois experts ou non, d’entreprises et d’organisations, partenaires de la transformation numérique dans différents milieux117. Plusieurs de ces contributions ont apporté des idées de grande qualité et originales. Les acteurs du numérique dans différents milieux ont pris une part active aux discussions et seront appelés à jouer un rôle tout aussi déterminant dans la poursuite de ces travaux.

La consultation a donné lieu à de nouvelles définitions (des termes « infrastructures », « culture numérique » et « compétences numériques ») et elle a notamment mis en exergue les grandes idées suivantes sur la Stratégie numérique :

ANNEXE 3

Faits saillants sur le numérique au Québec : disponibilité, accès et utilisation

La disponibilité d’Internet

L’accès à Internet129

Taux de branchement
Vitesse de branchement
Mobilité

L’utilisation d’Internet

Palmarès d’activités les plus populaires
Commerce électronique
Services gouvernementaux en ligne

L’utilisation des TIC et les investissements en TIC

Ressources humaines en TIC

ANNEXE 4

Calcul et portée des cibles et indicateurs

Grande cible no 1 :

Que 100 % des citoyens aient accès à des services IHD et que plus de 90 % d’entre eux aient accès à des services fixes ITHD d’au moins 100 Mbps en téléchargement et 20 Mbps en téléversement d’ici cinq ans.

Deux indicateurs permettront d’évaluer l’atteinte de la cible d’ici 2022 :

Ces pourcentages sont colligés et diffusés annuellement par le CRTC dans le Rapport de surveillance des communications.

Les résultats de 2022 seront connus au cours de l’année 2023. Ils seront comparés avec ceux publiés dans le plus récent rapport du CRTC :

Grande cible no 2 :

Que tous les citoyens développent davantage de compétences numériques de manière à ce que le Québec figure parmi les chefs de file de l’OCDE en matière numérique d’ici cinq ans.

Actuellement, il n’existe pas de données systématiques permettant de mesurer quantitativement l’accroissement des compétences numériques. Il faut d’abord les définir et en effectuer une première mesure. Dans les réseaux de l’éducation et de l’enseignement supérieur, les langages et approches sont variables, et doter le Québec d’une vision et d’un cadre commun sera un résultat très structurant.

Par conséquent, un nouvel indicateur correspondant davantage au contexte québécois sera mis au point.

D’ici là, les résultats des enquêtes de l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) permettront d’évaluer le positionnement du Québec en cette matière :

Les prochaines enquêtes sont prévues pour 2021.

Dans le cadre de ces enquêtes, les compétences numériques sont évaluées respectivement par l’utilisation du numérique chez les jeunes et, chez les adultes, par la résolution de problèmes dans des environnements technologiques, c’est-à-dire la capacité à utiliser la technologie pour résoudre des problèmes et accomplir des tâches complexes.

Grande cible no 3 :

Que 90 % de la mise en œuvre de l’orientation sur l’administration publique de la Stratégie numérique soit réalisée d’ici cinq ans.

L’indice de mise en œuvre de l’orientation sur l’administration publique de la Stratégie numérique permettra de vérifier si les éléments essentiels à la mise en œuvre ont été déployés et si les actions prévues ont été réalisées.

Il s’agit d’un indice de type « composite » se calculant ainsi :

L’indice permettra d’apprécier avec justesse l’avancement de la mise en œuvre du thème administration publique de la Stratégie numérique du Québec. Toutefois, contrairement à un indicateur de résultat, il ne permettra pas de mesurer l’effet des actions sur les citoyens et les entreprises. Cela dit, pour que la cible de 90 % puisse être atteinte, des indicateurs de résultats devront être élaborés, ce qui palliera ces limites.

Deux fois par année, au 30 septembre et au 31 mars, l’indice permettra de vérifier si les éléments essentiels à la mise en œuvre ont été déployés et si les actions prévues ont été réalisées.

Les principaux jalons de l’avancement de la réalisation de la cible sont les suivants :

Grande cible no 4 :

Qu’au moins 75 % des citoyens bénéficient de la transformation numérique des municipalités d’ici cinq ans.

La cible s’appuie sur une estimation à l’effet qu’actuellement au moins les dix grandes villes de 100 000 habitants et plus que compte le Québec (ce qui correspond à 48 % de la population québécoise) ont entrepris et poursuivent de façon évidente un virage numérique.

Des questions visant à mesurer l’atteinte de la cible seront insérées dans le rapport que les municipalités doivent faire annuellement au Ministère après en avoir convenu avec les associations municipales (il s’agit là d’une condition à tout ajout aux données recueillies par le Ministère auprès des municipalités).

Ainsi, un dénombrement complet sera effectué pour mesurer l’atteinte de la cible, soit 75 %.

Grande cible no 5 :

Que l’ensemble des entreprises québécoises rehaussent leur intensité numérique de 50 % d’ici cinq ans.

L’indice d’intensité numérique représente un aperçu d’ensemble du niveau d’intensité numérique des entreprises québécoises à une période donnée. Il mesure en quelque sorte le niveau des actifs numériques dans les entreprises québécoises et l’usage de certaines technologies ainsi que du commerce en ligne.

Il est calculé de la façon suivante :

formule: La moyenne de la division de la valeur de chaque indicateur de référence (de 1 à 35), pour l’année observée, par leur valeur en 2016, multiplié par cent.

n correspond à l’année mesurée et i correspond au numéro de chaque indicateur de référence.

Liste des 35 indicateurs de référence :

  1. Utilisation d’un ordinateur
  2. Connexion à Internet
  3. Présence sur le Web (propre site, autre ou médias sociaux)
  4. Logiciels de conception (PLM, CAO/DAO, 2D/3D, BIM)
  5. Apprentissage automatique (machine learning)
  6. Logiciels de gestion des relations avec les clients (CRM)
  7. Applications analytiques (analyse de données massives)
  8. Internet des objets (compteurs intelligents, suivi à distance, etc.)
  9. Utilisation de l’infonuagique
  10. Progiciels de gestion intégrés (ERP, GED, logiciels de gestion de projets, etc.)
  11. Utilisation de mesures de sécurité informatique (au moins une)
  12. Logiciels de logistique et de traçabilité (RFID, NFC)
  13. Partage électronique d’information avec les clients
  14. Partage électronique d’information avec les fournisseurs
  15. Partage électronique avec les institutions financières
  16. Vente de biens ou services par Internet
  17. Achat de biens et services par Internet
  18. Logiciels de production (MRP, MES, robotique, imprimante 3D)
  19. Impression 3D
  20. Robotique
  21. Utilisation des médias sociaux pour échanger avec la clientèle
  22. Utilisation des médias sociaux pour rechercher de l’information
  23. Clavardage
  24. Outils interactifs sur le site Web (forums, blogues, etc.)
  25. Accès mobile à Internet offert aux employés (appareil portable)
  26. Adoption d’une TIC ayant transformé ses processus d’affaires au cours des dernières années
  27. Recours à des ressources pour le développement ou la gestion des TIC
  28. Offre de formation pour développer et améliorer les compétences liées aux TIC (employés ou cadres spécialisés en TIC ou autres catégories)
  29. Moyens pour favoriser l’adoption des nouvelles TIC par les employés (au moins une parmi le plan de diffusion, la formation, l’embauche, etc.)

Réception de commandes :

  1. Information partagée automatiquement en format électronique avec la fonction gestion de la production
  2. Information partagée automatiquement en format électronique avec la fonction gestion des inventaires de l’entreprise
  3. Information partagée automatiquement en format électronique avec la fonction comptabilité
  4. Information partagée automatiquement en format électronique avec la fonction gestion de la distribution

Commande de biens et services :

  1. Commande de biens et services : information partagée automatiquement en format électronique avec la fonction gestion des inventaires
  2. Commande de biens et services : information partagée automatiquement en format électronique avec la fonction comptabilité

L’indice d’intensité numérique ne tient pas compte des spécificités sectorielles, régionales ou relatives à la taille des entreprises. C’est-à-dire qu’il est indifférent au rythme d’adoption de certaines technologies par des secteurs, des régions ou des entreprises de taille différente.

De façon générale, les indicateurs choisis portent sur l’ensemble des entreprises. La population est limitée aux entreprises branchées pour une dizaine d’indicateurs.

Cela dit, les indicateurs de référence sont fiables et valides. Ils sont établis, pour l’année 2016, sur un échantillon de 15 205 entreprises, et les taux d’admissibilité et de réponse ont surpassé les attentes.

Des travaux de validation et méthodologiques assurent également une meilleure validité des données.

Situation en 2016

L’année 2016 est l’année de référence pour l’indice d’intensité numérique. Puisqu’il s’agit d’un indice en base 100, la valeur de chaque indicateur en 2016 est ramenée à 100.

De 2012 à 2016, selon les 21 indicateurs pour lesquels de l’information comparable existe, l’indice a progressé de 19 points, passant de 81 à 100.

La variation moyenne de ces 21 indicateurs entre 2012 et 2016 a été de 28 %.

Les 14 autres indicateurs affichaient généralement des résultats assez faibles, entre 1 % et 10 %.

Projections 2022

L’année de référence est 2016 pour les projections 2022.

Considérant la disponibilité restreinte des données, le seul type de projection que nous pouvons réaliser est linéaire.

Cette projection porte la cible à 150, soit une amélioration de moitié ou de 50 % de l’intensité numérique des entreprises. Elle est ambitieuse puisqu’elle suppose une croissance plus rapide de 13 des 14 autres indicateurs, par rapport aux 21 pour lesquels des données sont disponibles pour 2016.

Grande cible no 6 :

Que 100 % des citoyens puissent interagir de façon numérique avec le réseau de la santé et des services sociaux et ses professionnels d’ici cinq ans.

Les différents chantiers et projets porteurs en cours et à venir permettront l’atteinte de la cible, notamment par la réalisation des travaux suivants :

Deux indicateurs permettront d’évaluer l’atteinte de la cible :

Ce taux d’adhésion sera évalué de la façon suivante : calcul du nombre de ménages branchés dont au moins un membre a accédé aux services numériques de santé durant l’année, divisé par le nombre total de ménages branchés.

Grande cible no 7 :

Que l’offre culturelle québécoise soit davantage visible et consultée sur les réseaux numériques d’ici cinq ans.

Il n’existe actuellement pas d’information permettant de mesurer de manière quantitative l’accroissement de la visibilité ou du rayonnement culturel sur les réseaux numériques. De plus, les approches sont variables d’un domaine culturel à l’autre, et doter le Québec d’une vision et d’un cadre commun de visibilité des contenus culturels québécois constitue une première étape essentielle à l’atteinte des objectifs.

Des actions structurantes afin de développer une culture numérique dans l’ensemble du milieu culturel seront mises en œuvre dans les prochains mois. Elles aideront à développer une méthodologie et à construire une première mesure du rayonnement culturel québécois.

Notes

Note 1. Tractica.

Note 2. En 2016, ce nombre représentait 5,5 millions de nouveaux objets connectés à Internet chaque jour.

Gartner.

Note 3. Ce réseau rassemble les experts des différents ministères et organismes publics interpellés ainsi que des experts du secteur privé qui ont participé à la cocréation de la Stratégie numérique.

Note 4. Les usages du numérique couvrent toutes les sphères d’activité, tous les secteurs industriels et ils changent les modèles d’affaires conventionnels que ce soit en finances, en recherche scientifique, en logistique, en culture ou en enseignement. Ce sont des moteurs de recherche qui vont au-devant de nos besoins, des systèmes d’assistance téléphonique capables de reconnaître la voix ou des services à la clientèle automatisés, des systèmes d’analyse financière, des systèmes d’approvisionnement municipal en eau, des plateformes d’enseignement automatique, des algorithmes qui recommandent des contenus culturels répondant à nos champs d’intérêt ou des mécanismes d’analyse de données et d’aide à la prise de décision.

Note 5. Comme le numérique marque une rupture avec les façons traditionnelles de penser et de faire ainsi qu’avec les manières de concevoir le monde, on l’assimile à la quatrième révolution industrielle. La transformation numérique en cours s’accentue en raison d'une connectivité toujours plus rapide et meilleure ainsi que d’une capacité de collecte, de stockage et de traitement des données en progression constante à un coût moindre.

Note 6. Tiré des prévisions de sept grands futurologues, en particulier Ray Kurzweil, Ph. D., inventeur, pionnier de l’informatique et directeur de l’ingénierie chez Google.

Note 7. Tels que la commercialisation des innovations et l’adaptation d’un grand nombre de produits et services pour mieux répondre aux besoins et ainsi soutenir la compétitivité et la croissance des entreprises et des organisations québécoises.

Note 8. Tels que l’inclusion, la liberté d’expression, la sécurité, l’information, l’exercice de l’esprit critique et l’employabilité.

Note 9. Tels que la protection de l’environnement, la prévention des risques, la santé, la qualité de vie, la production et la consommation responsables de l’industrie elle-même et leurs effets sur les pratiques de consommation en général.

Note 10. Tels que la révision des processus des institutions politiques, la conception de démarches participatives, la révision des lois et règlements, l’instauration et l’encadrement des nouvelles pratiques et l’équité.

Note 11. Tous les citoyens, de toutes les régions du Québec, tout au long de leur vie personnelle et de leur trajectoire professionnelle, peu importe leur âge, leur origine, leur genre, leur emploi ou leur handicap.

Note 12. À l’instar des principes mis de l’avant dans la version finale du Cadre de référence gouvernemental sur la participation publique.

Note 13. Pour plus d’information sur le résultat de la consultation, voir l’annexe 2 ainsi que les bilans de la consultation à cette adresse : economie.gouv.qc.ca. Voir également les résultats d’autres consultations publiques menées sur la réussite éducative (automne 2016) et le renouvellement de la Politique culturelle du Québec (été 2016 et automne 2017).

Note 14. Secrétariat du Conseil du trésor (SCT), Stratégie gouvernementale en TI : Rénover l’État par les technologies de l’information, juin 2015, 56 p. .

Note 15. Ministère de la Culture et des Communications (MCC), Plan culturel numérique du Québec, septembre 2014.

Note 16. Ministère de l’Économie, de la Science et de l’Innovation (MESI), Pour l’excellence numérique des entreprises et des organisations québécoises, Plan d’action en économie numérique, mai 2016, 78 p.

Note 17. D’autres initiatives récentes prennent également en compte les défis du Québec à l’ère numérique, notamment la Politique internationale du Québec : Le Québec dans le monde : s’investir, agir, prospérer, ministère des Relations internationales et de la Francophonie (MRIF), 2017, 80 p.

Note 18. La recherche du bien commun se manifeste de différentes façons, entre autres par l’autonomie de la sphère publique par rapport aux intérêts privés, par le primat de l’intérêt public, par la prise en compte du pluralisme et, dans ce contexte, par la concertation et la recherche de consensus (dimension d’inclusion). Cela implique notamment d’assurer des bénéfices à la collectivité en termes d’utilité et d’équité.

Note 19. Ces objectifs sont également ceux de la Politique internationale du Québec.

Note 20. Données publiques, logiciels publics, infrastructures publiques, etc.

Note 21. Pour plus d’information sur les énoncés de cette section, voir l’annexe 2. À l’exception des données sur l’accès à Internet qui proviennent du Conseil de la radiodiffusion et des télécommunications canadiennes (CRTC), les données proviennent soit du Tableau de bord du numérique du MESI pour les comparaisons avec l’UE28, soit des enquêtes suivantes de l’Institut de la statistique du Québec (ISQ), réalisées en 2016 : Enquête québécoise sur l’accès des ménages à Internet et Enquête québécoise sur l’intégration d’Internet aux processus d’affaires.

Note 22. Au sein de l’UE28, les pays scandinaves affichent les meilleurs résultats.

Note 23. Le Rapport mondial 2016 sur les technologies de l’information du Forum économique mondial présente l’indice NRI (Networked Readiness Index) et classe 139 pays selon leur capacité à intégrer les TIC dans leur développement économique et social, et ce, sur la base de l’agrégation de 53 indicateurs regroupés sous 10 catégories. Selon ce classement, le Canada arrivait au 14e rang. Singapour est en tête des pays susceptibles d’exploiter les technologies numériques pour susciter des retombées économiques et sociales positives. Ensuite, les pays européens figurent, avec les États-Unis, parmi les 10 premiers de ce classement (dans l’ordre : Finlande, Suède, Norvège, États-Unis, Pays-Bas, Suisse, Royaume-Uni, Luxembourg, Japon).

Note 24. Villages branchés du Québec, lancé en 2001, Communautés rurales branchées, lancé en 2009, et Québec branché, lancé en décembre 2016.

Note 25. Depuis 2012, la connectivité des ménages et des entreprises québécoises s’est accrue de manière significative et se compare avantageusement aux résultats de la moyenne des pays de l’Union européenne.

26. On établit le haut débit à une vitesse de téléchargement minimale de 5 Mbps ou à une connexion mobile comptant au moins une technologie 3G.

Note 27. CRTC, Rapport de surveillance des communications 2017, tableau 5.3.16, p. 294.

Note 28. Il s’agit d’une hausse pour toutes les tranches de revenu et tous les niveaux de scolarité. L’âge est le facteur socioéconomique le plus déterminant dans la décision de branchement des ménages québécois. À l’inverse, la situation géographique est le facteur le moins important.

Note 29. MESI, Tableau de bord du numérique, 2017.

Note 30. On établit le très haut débit à une vitesse de téléchargement d’au moins 100 Mbps.

Note 31. De façon générale, le taux de branchement augmente avec la taille de l’entreprise (évaluée selon le nombre d’employés), il varie entre 90 % et 100 %, des plus petites aux plus grandes. Les résultats (ajustés) du Québec sont similaires à ceux de l’UE28. Parmi les entreprises branchées, 93 % le sont à IHD et 19 % à ITHD, principalement les grandes entreprises.

Note 32. Bien qu’il semble que les tarifs d’accès à ces infrastructures soient élevés au Canada selon le NRI2016 (indicateur qui lui valait la 61e position), selon les données recueillies par le CRTC, les prix au Québec seraient concurrentiels par rapport à ceux des autres provinces canadiennes.

Note 33. Ce taux est en dessous de 2 points de pourcentage de la moyenne de l’UE28.

Note 34. Le résultat de la moyenne de l’UE28 est de 67 %, soit 14 points de pourcentage en dessous du résultat « ajusté » du Québec pour fins de comparaison (81 %).

Note 35. Parmi les États observés, le Québec arrive 3e derrière la Finlande et la Suède.

Note 36. À des fins de comparaison avec l’UE28, les résultats de l’enquête de l’ISQ ont été ajustés pour ne retenir que ceux des internautes âgés de 16 à 74 ans.

Note 37. Centre d’études des médias, Les Québécois et l’information à l’ère du numérique.

Note 38. Deloitte estime que 64 % des entreprises canadiennes sont peu préparées aux perturbations à venir découlant de l’économie numérique, ou ne le sont pas. DELOITTE, L’ère des perturbations : les entreprises canadiennes sont-elles prêtes?, 2015.

Note 39. L’économie collaborative a toujours existé. Toutefois, l’utilisation du numérique permet l’expansion du phénomène bien au-delà de son champ d’application traditionnel, notamment en mettant en contact des personnes ne se connaissant pas a priori et pouvant, dans certains cas, habiter dans différents pays.

Note 40. Selon le cabinet de vérification et de conseil PricewaterhouseCoopers, le marché mondial de l’économie collaborative devrait connaître une croissance annuelle moyenne de 63 % jusqu’en 2025. The Sharing Economy .

Note 41. Notamment les effets visuels et les jeux vidéo pour lesquels Montréal est reconnue leader mondial, les données massives, l’IA et les technologies financières.

Note 42. Les centres de données ont besoin d’énergie pour refroidir leur équipement.

Note 43. Différentes études font état de cette réalité, notamment celle de Credo qui signale que les femmes représentent environ 22 % des employés et 20 % des fondateurs de startups montréalaises. La sous‑représentation féminine s’observe également dans d’autres industries. Credo, Portrait de l’écosystème startup montréalais 2016, Perspective digitale et technologique, novembre 2016, 100 p. , TechCrunch, Women in tech : What’s the real problem?, avril 2016, Popular Mechanics, Why We Need Women in Tech, mars 2016, McKensy, Wanted : More women in technology, octobre 2015.

Note 44. Le Plan économique du Québec de mars 2017 a prévu 100 M$ pour la création d’une grappe en IA. Budget 2017-2018, B-104.

Note 45. L’IVADO est un regroupement de plus de 900 scientifiques, professionnels de l’industrie et chercheurs universitaires dans les domaines de la science des données, de l’optimisation (recherche opérationnelle) et de l’intelligence artificielle. L’IVADO soutient l’élaboration de processus permettant d’extraire de l’information des données massives.

Note 46. MEES (2017), Politique sur la réussite éducative, p. 44.

Note 47. Statistique Canada, Enquête sur la population active.

Note 48. ISQ, Les compétences en littératie, en numératie et en résolution de problèmes dans des environnements technologiques : des clefs pour relever les défis du XXIe siècle, rapport québécois du Programme pour l’évaluation internationale des compétences des adultes (PEICA), décembre 2015.

Note 49. Les services publics accessibles en ligne sont plus pratiques pour les usagers : ils facilitent l’accès à un plus grand nombre d’utilisateurs et sont moins coûteux, tant pour ceux qui les proposent que pour ceux qui les utilisent.

Note 50. Par l’entremise de la plateforme de collaboration de la Stratégie numérique, le Secrétariat à l’accès à l’information et à la réforme des institutions démocratiques a soumis son projet de cadre de référence gouvernemental sur la participation publique afin que les personnes intéressées puissent participer à son élaboration. Le cadre de référence final, dévoilé en juin 2017, propose sept principes directeurs à mettre en œuvre pour concevoir une démarche participative efficace, qui place les citoyens au cœur du processus décisionnel de l’État.

Note 51. Centre facilitant la recherche et l’innovation dans les organisations (CEFRIO), NETGouv, Données ouvertes : Mesure de l’apport et de l’évolution du gouvernement ouvert au Québec, février 2017, 48 p.

Note 52. CEFRIO, NETGouv, Données ouvertes : Mesure de l’apport et de l’évolution du gouvernement ouvert au Québec, février 2017.

Note 53. Aux enquêtes de l’ISQ, les questions sur les services publics en ligne ont été ajoutées en 2016, de sorte qu’il n’existe pas de données historiques comparables. Les résultats concernent les internautes de 16 ans et plus.

Note 54. À des fins de comparaison, les internautes sont ceux âgés de 16 à 74 ans.

Note 55. Portail Données Québec (octobre 2017).

Note 56. Ministère du Conseil exécutif, Stratégie des communications numériques et d’optimisation du Web, p. 8.

Note 57. Jusqu’à maintenant, les stratégies visent surtout à placer le contenu sur le chemin de l’utilisateur, de se trouver là où navigue l’utilisateur, par exemple dans les médias sociaux. C’est notamment l’objet de la Stratégie des communications numériques et d’optimisation du Web. Parmi les moyens utilisés pour y accéder, notons les appareils mobiles, la montre intelligente et les assistants numériques personnels.

Note 58. De fait, la gouvernance s’est complexifiée et présente des enjeux fondamentaux actuels qui dépassent toutes les frontières, principalement en raison de la multiplicité des acteurs et des domaines concernés, de l’architecture ouverte et décentralisée d’Internet ainsi que de la libre circulation du contenu et de la protection des données par-delà les frontières.

Note 59. Ces cibles sont explicitées sommairement sous chacune des orientations et plus détaillées à l’annexe 4.

Note 60. CRTC, Rapport de surveillance des communications 2017, 2017, 397 p. Pour plus d’information sur la cible, voir l’annexe 4.

Note 61. Idem.

Note 62. Programme lancé par le gouvernement du Québec en 2001.

Note 63. Programme succédant au programme Villages branchés, lancé en 2009 par le gouvernement du Québec.

Note 64. Pour plus d’information, voir le portrait et la perspective du ministère des Affaires municipales et de l’Occupation du territoire d’alors.

Note 65. Les programmes Québec branché et Brancher pour innover ont été élaborés au cours de l’année 2016 suivant les normes du CRTC qui prévalaient à ce moment-là. Un accès était alors considéré à haut débit lorsqu’il permet un débit de téléchargement d’au moins 5 Mbps, un débit de téléversement d’au moins 1 Mbps et une capacité mensuelle de transfert de données égale ou supérieure à la moyenne canadienne. Le CRTC a établi en décembre 2016 de nouvelles cibles pour le service de base de connexion Internet. Le CRTC souhaite que les ménages et les entreprises du Canada aient accès, à terme, à une connexion Internet à large bande d’au moins 50 Mbps en téléchargement et d’au moins 10 Mbps en téléversement.

Note 66. Pour mieux comprendre l’importance de la capacité des infrastructures de transport nécessaire aux centres de données, signalons que Microsoft et Facebook viennent d’achever l’installation d’un câble de fibre optique transatlantique qui permet de relier la Virginie (États-Unis) à Bilbao (Espagne). D’une longueur de 6 600 km et avec un débit de pointe de 160 Tbps (c.-à.-d. 160 000 000 Mbps), il servira notamment à assurer la connexion entre les différents centres de données pour les plateformes infonuagiques des clients Azure de Microsoft.

Note 67. Le QIX est un organisme à but non lucratif (OBNL) incorporé sous le nom de l’Échange Internet de Montréal (EIM) inc. qui utilise la marque de commerce QIX. Le QIX a pour mission d’établir et d'exploiter une infrastructure d’échange Internet qui réponde aux besoins des fournisseurs de réseaux, de contenu et de services Internet québécois, canadiens et internationaux. L’objectif est d’élever Montréal au rang de lieu d’appairage privilégié dans le marché canadien et nord-américain.

Note 68. Le Québec possède des avantages stratégiques par son positionnement géographique, son réseau électrique vert peu coûteux, son climat, son eau froide ainsi que sa proximité du marché américain, qui lui permettent de bien se positionner dans le Nord-Est du continent à titre de carrefour numérique primé.

Note 69. Le projet ENCQOR (acronyme pour Évolution des services en nuage dans le corridor Québec-Ontario pour la recherche et l’innovation) est une initiative de grands partenaires privés de l’industrie des TI visant la mise en place d’un écosystème hautement collaboratif dans le corridor Québec‑Ontario d’ici cinq ans. Le projet vise à créer une plateforme basée sur un réseau de télécommunications de cinquième génération (5G) et des applications en mode infonuagique.

Note 70. Proportion d’adultes québécois aux différents niveaux de compétences au test RP-ET du PEICA, ou l’équivalent. OCDE, Programme pour l’évaluation internationale des compétences des adultes (PEICA), Enquête auprès des adultes de 16 à 65 ans.

Note 71. OCDE, Programme for International Student Assessment (PISA), Enquête auprès des jeunes de 15 ans. Le Québec (ni aucune autre province canadienne) n’a pas participé au questionnaire optionnel sur les TIC du PISA en 2015.

Note 72. Statistique Canada, Les compétences au Canada : Premiers résultats du Programme pour l’évaluation internationale des compétences des adultes (PEICA), 2013, annexe B, tableau B.1.6.

Note 73. Ministère de l’Éducation et de l’Enseignement supérieur, L’école 2.0 : La classe branchée (2011-2016), 2011.

Note 74. L’action 2.2.2 de cette stratégie a pour objectif d’offrir un accompagnement adapté aux réalités des femmes dans les milieux de travail majoritairement masculins afin d’y favoriser une présence féminine plus importante. Secrétariat à la condition féminine, Stratégie gouvernementale pour l’égalité entre les femmes et les hommes vers 2021, 2017, 143 p.

Note 75. Les partenaires patronaux, syndicaux et sociaux.

Note 76. Cela est vrai pour tous les citoyens, y compris ceux qui présentent des besoins de rattrapage plus grands : la main-d’œuvre peu scolarisée ou celle de 45 ans et plus.

Note 77. Le MEES a affirmé, dans la Politique de la réussite éducative, l’importance qu’il accorde au développement des compétences du 21e siècle et qu’il allait « réexaminer et envisager les meilleures façons de les intégrer dans les régimes pédagogiques, les grilles-matières et les programmes. » MEES, Politique de la réussite éducative, p. 43.

Note 78. Pour plus d’information sur la cible et l’indicateur, voir l’annexe 4.

Note 79. Par ailleurs, toute organisation gouvernementale est appelée à contribuer à sa mission en mettant en œuvre des services publics numériques. L'administration publique est formée de l’ensemble des bureaux, ministères, organismes et autres services des pouvoirs publics et collectivités locales dont le mandat consiste notamment à assurer le fonctionnement continu des services publics. L’Administration met à contribution l’écosystème pour réinventer la livraison des services publics.

Note 80. Politique québécoise de l’autoroute de l’information, 1998.

Note 81. Secrétariat du Conseil du trésor, Stratégie gouvernementale en TI : Rénover l’État par les technologies de l’information, 2015, 56 p.

Note 82. Le DSQ est une initiative du gouvernement du Québec implantée progressivement dans toutes les régions du Québec depuis l’été 2013 pour améliorer la qualité des soins et l’efficacité du système de santé du Québec grâce à l’informatisation. Concrètement, il s’agit d’un outil mis à la disposition des médecins et des professionnels de la santé du Québec. Avec le DSQ, les personnes autorisées peuvent accéder à de l’information leur permettant d’intervenir plus rapidement et plus efficacement.

Note 83. La Zone entreprise est un espace protégé dans le portail Entreprises Québec où les entreprises peuvent accéder à des services en ligne offerts par des ministères et organismes du gouvernement du Québec et effectuer des demandes et d’autres démarches pour s’acquitter de leurs obligations. Elles peuvent aussi faire le suivi de ces demandes et démarches de façon sécuritaire, à un seul endroit. De nouvelles fonctionnalités s’y ajouteront par ailleurs progressivement.

Note 84. Le portail Données Québec www.donneesquebec.ca, mis en ligne en avril 2016, diffuse des données ouvertes d’intérêt pour le public produites ou collectées par le gouvernement du Québec, des municipalités ou des organismes de la société civile. De nouvelles données y sont continuellement ajoutées. À présent, il met à la disposition de l’ensemble de la population plus de 900 jeux de données. Si beaucoup reste à faire pour véritablement implanter une culture de données ouvertes dans l’ensemble des ministères, organismes gouvernementaux et municipalités, l’ouverture du portail Données Québec ainsi que les réalisations de municipalités comme Laval, Gatineau, Montréal, Québec et Sherbrooke en cette matière sont des pas importants qui favoriseront la diffusion et la consultation des données au Québec.

Note 85. D’autres programmes et services sont également en développement : le Service d’authentification gouvernementale, le Service québécois d’identité et d’adresse et l’immatriculation des armes à feu.

Note 86. Ministère du Conseil exécutif, Réinventer les relations entre l’État et le citoyen, Stratégie d’optimisation des communications numériques et des présences Web gouvernementales, 2017, 39 p.

Note 87. Voir l’explication de la cible à l’annexe 4.

Note 88. Tout en étant des conditions essentielles, l’accès au numérique et l’usage de ce dernier ne suffisent pas pour qualifier un territoire d’intelligent. Le développement et le degré d’appropriation et d’intégration des usages numériques, de même que le déploiement de services numériques publics au bénéfice de la collectivité, contribuent en revanche à ce qu’un territoire devienne intelligent.

Note 89. Ces principes sont présentés dans le rapport de la Commission de l’éthique en science et en technologie, La ville intelligente au service du bien commun : lignes directrices pour allier l’éthique au numérique dans les municipalités du Québec, 2017, 110 p.

Note 90. Elles ont figuré aux premières places du palmarès respectivement en 2016, 2015 et 2012.

Note 91. L’indicateur donne un aperçu d’ensemble de la capacité des entreprises québécoises à saisir les occasions d’affaires en matière de numérique. Il s’évalue à partir de nombreux indicateurs de référence (37 indicateurs issus de l’Enquête sur l’intégration d’Internet aux processus d’affaires de l’ISQ) pouvant être regroupés sous trois dimensions, soit l’excellence informationnelle, l’expérience client et la gouvernance numérique. Comme l’année 2016 est l’année de référence, l’indice est de 100 pour cette année. Pour plus d’information sur cet indice, consulter l’annexe 4.

Note 92. Ministère de l’Économie, de la Science et de l’Innovation, Plan d’action en économie numérique : Pour l’excellence numérique des entreprises et des organisations québécoises, 2016, 78 p.

Note 93. D’autres stratégies ou plans d’action traitent en partie de ces enjeux, notamment la Stratégie québécoise des sciences de la vie 2017‑2027, la Stratégie québécoise de la recherche et de l’innovation 2017-2022, la Stratégie québécoise de l’exportation 2016‑2020, le Plan d’action gouvernemental en économie sociale 2015-2020 et le Plan culturel numérique du Québec.

Note 94. Les changements issus de la transformation numérique touchent, de différentes manières, chacune des activités de la chaîne de valeur des entreprises, que ce soit la R-D, la gestion des ressources humaines, les achats, la fabrication ou le service à la clientèle.

Note 95. Il s’agit du résultat attendu du Plan d’action en économie numérique. De ce nombre, 1 325 détaillants auront bénéficié d’un accompagnement spécialisé dans le cadre du programme d’accompagnement mis sur pied par le Conseil québécois du commerce de détail (CQCD) à la demande du MESI. D’autres entreprises seront sensibilisées, formées et obtiendront des diagnostics préliminaires ou détaillés (pour l’industrie 4.0 par exemple) à l’aide des nouveaux outils offerts par les conseillers en développement économique régionaux du MESI et de ses partenaires.

Note 96. Initiative MACH-FAB 4.0 à laquelle on ajoute les résultats attendus pour l’initiative numérique.

Note 97. Bonification du crédit d’impôt relatif à l’intégration des TI, de même que les programmes Essor et Créativité Québec.

Note 98. MESI, Stratégie québécoise de la recherche et de l’innovation 2017-2022, 2017, 126 p.

Note 99. En 2015, la croissance du PIB du secteur des TIC au Québec était deux fois plus rapide (2 %) que celle de l'ensemble de l'économie (1 %). Plusieurs domaines dits émergents ont connu une croissance fulgurante au cours des dernières années, notamment l’IA, les REN, les données massives, l’hébergement et l’analytique.

Note 100. Des bassins de main-d’œuvre hautement qualifiée, le capital d’investissement, etc.

Note 101. Notons le service PerLE, accessible à partir du site Entreprises Québec, qui permet d’obtenir rapidement la liste des permis, licences et certificats requis pour démarrer ou exploiter une entreprise au Québec, par les différents ministères et organismes du gouvernement du Québec, du gouvernement du Canada et de nombreuses municipalités. En 2017, plus de 200 municipalités représentant 66 % de la population du Québec étaient partenaires du service.

Note 102. Startup Genome, The 2017 Global Startup Ecosystem Report.

Note 103. Ministère des Relations internationales et de la Francophonie, Politique internationale du Québec, 2017, 80 p.

Note 104. Stratégie québécoise des sciences de la vie 2017-2027, pp. 6-7.

Note 105. Pour plus d’information sur les cibles, voir l’annexe 4.

Note 106. Ces modèles ne sont plus en mesure d’assurer une juste rémunération des créateurs.

Note 107. Ministère de la Culture et des Communications (MCC), Plan culturel numérique du Québec, septembre 2014.

Note 108. Pour connaître l’ensemble des mesures et les projets réalisés, voir le site Web du PCNQ.

Note 109. Pour plus d’information sur le Quartier des spectacles de Montréal.

Note 110. La Direction de l’économie numérique.

Note 111. Ce réseau rassemble les experts des différents ministères et organismes publics interpellés ainsi que des experts du secteur privé.

Note 112. Voir l’encadré 22 pour plus d’information sur les moyens pris au regard de ces questions.

Note 113. Nombre de visiteurs uniques aux première et deuxième phases de la plateforme de collaboration.

Note 114. Saguenay, Rivière-du-Loup, Montréal, Québec, Sherbrooke et Gatineau.

Note 115. Visionnements en tout ou en partie.

Note 116. Y compris les membres du Groupe conseil en économique numérique et ceux ayant participé aux Rendez-vous numériques.

Note 117. Le bilan de ces événements et activités a été rendu public sur la plateforme.

Note 118. C’est-à-dire une approche globalisante où les divers éléments, habituellement isolés, sont regroupés et coordonnés pour l’obtention plus efficace des résultats visés.

Note 119. Cette énumération n’est pas exhaustive ni représentative de toutes les idées issues de la consultation. Consulter les bilans détaillés de la consultation.

Note 120. CRTC, Rapport de surveillance des communications 2017, tableau 5.3.16.

Note 121. CRTC, Rapport de surveillance des communications 2017, graphique 5.3.17.

Note 122. CRTC, Rapport de surveillance des communications 2017, tableau 5.3.4.

Note 123. CRTC, Rapport de surveillance des communications 2017, tableau 5.3.11.

Note 124. CRTC, Rapport de surveillance des communications 2017, tableau 5.3.6.

Note 125. CRTC, Rapport de surveillance des communications 2017, tableau 5.3.7.

Note 126. Partout au Canada, sauf au Nouveau-Brunswick et au Nunavut.

Note 127. CRTC, Rapport de surveillance des communications 2017, graphique 5.3.6.

Note 128. De toutes les communautés examinées, le choix de fournisseur médian était de 3, avec une moyenne de 3,1. Le choix de fournisseur médian dans les centres urbains était de 7, avec une moyenne de 5,3.

Note 129. Les données de l’annexe 3, à l’exception des données sur la disponibilité des services Internet, proviennent soit du Tableau de bord du numérique du ministère de l’Économie, de la Science et de l’Innovation (MESI) pour les comparaisons avec l’UE28, soit des enquêtes suivantes de l’Institut de la statistique du Québec, réalisées en 2016 : Enquête québécoise sur l’accès des ménages à Internet et Enquête québécoise sur l’intégration d’Internet aux processus d’affaires.

Note 130. Les données comparables de l’UE28 avec celles du Québec sont présentées dans le Tableau de bord du numérique du MESI. De façon générale, les pays scandinaves se démarquent positivement dans la moyenne de l’UE28.

Note 131. Selon l’information recueillie par le CRTC, on observe également que la propriété d’appareils et l’utilisation de données des services sans fil et Internet gagnent progressivement en popularité chez les Québécois comme chez tous les Canadiens. La migration vers les services sans fil continue.

Note 132. À des fins de comparaison avec l’UE28, la population des internautes de l’enquête de l’ISQ a été ajustée pour exclure les internautes de plus de 74 ans.

Note 133. Dans les enquêtes de l’ISQ, les questions sur les services publics en ligne ont été ajoutées en 2016, de sorte qu’il n’existe pas de données historiques comparables.

Note 134. À des fins de comparaison avec l’UE28, la population des entreprises de l’enquête de l’ISQ a été ajustée pour exclure les entreprises de moins de 10 employés et celles actives dans les domaines suivants : agriculture, foresterie, pêche et chasse, extraction minière, exploitation en carrière, extraction de pétrole et de gaz, finance et assurances, gestion de sociétés et d'entreprises, arts, spectacles et loisirs, et services de restauration.