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En 2018, le marché américain, en raison de sa proximité géographique et culturelle ainsi que de ses occasions d’affaires, demeure, pour les entreprises du Québec, le marché d’exportation naturel après celui du reste du Canada. Cependant, le contexte actuel et l’entrée en vigueur de l’Accord économique et commercial global (AECG) entre le Canada et l’Union européenne (UE) devraient inciter plusieurs entreprises à considérer l’exportation en Europe.
Bien que l’Accord doive être ratifié par les 28 pays membres de l’UE, il est entré en vigueur de façon provisoire, mais effective, le 21 septembre 2017. La totalité des dispositions de l’AECG sera applicable lorsque les 28 pays, représentant un marché de 500 millions de personnes, l’auront ratifié.
Parmi les grandes lignes de l’Accord, on trouve :
Grâce à l’AECG, les entreprises québécoises ont un meilleur accès aux marchés publics de l’UE. Elles bénéficient du meilleur accès donné à un pays membre du G20 et obtiennent presque le même accès que les États membres de l’UE pour les biens, les services et les ouvrages.
Elles ont un droit d’accès aux marchés publics au-dessus des seuils1 suivants :
L’AECG devrait générer 324 millions (M)$ additionnels d’exportation du Canada en Europe en 2022, tous secteurs confondus. Parmi eux, on retrouve :
L’entrée en vigueur de l’AECG offre aux entreprises canadiennes un avantage par rapport aux entreprises des pays n’ayant pas conclu un tel accord. Par exemple, l’Europe favorise dorénavant les fruits de mer canadiens plutôt qu’américains, étant donné l’écart de coûts associés aux tarifs imposés à nos voisins. Cependant, les entreprises qui vendent des biens aux Européens devraient évaluer si elles seraient en mesure de greffer la vente de services à leurs biens, car les entreprises qui le font obtiennent de meilleurs résultats.
Le secteur des services bénéficie également d’un plus grand potentiel à l’exportation vers l’Europe en comparaison du manufacturier, étant donné que les tarifs douaniers sur les biens étaient assez faibles avant l’Accord en comparaison des obstacles sur les services qui, eux, étaient plus grands.
L’Accord facilite dorénavant l’accès au marché européen :
Une récente étude a démontré que les entreprises qui exportent en Europe, qu’elles soient nouvelles à l’exportation ou aguerries, ont augmenté leurs ventes, mais pas toujours leurs profits. Cela illustre qu’exporter en Europe exige de plus grandes ressources financières.
L’exportateur vers l’Europe doit savoir que ce marché comporte des particularités :
Dans certains secteurs (agroalimentaire et services funéraires, par exemple), le marché européen est en avance sur le marché nord-américain, et des produits considérés innovants ici ne sont pas perçus de cette façon en Europe. Il est donc important de vérifier l’état de la demande en effectuant une étude de marché pour son produit ou son service. Les entreprises les plus innovantes auront de meilleures chances de réussir sur un marché d’exportation, car elles seront plus disposées à se mouler aux différences culturelles et de comportements de l’acheteur étranger, qui n’a pas les mêmes habitudes5.
À cet égard, Investissement Québec et le réseau des délégations, des bureaux et des antennes du Québec à l’étranger, avec leurs conseillers économiques et attachés commerciaux, constituent des ressources incontournables.
La première impression est souvent celle que donne le site Web de l’entreprise. Il est donc essentiel d’avoir un site Web qui fait bonne impression et qui constitue la carte de visite pour tout client étranger. Il faut être bien visible sur Google, d’où l’importance pour l’exportateur d’avoir un site Web très bien référencé, de façon naturelle ou payante.
Pour réussir à percer le marché européen, il faut évaluer les options quant aux stratégies d’entrée. Se trouver un partenaire d’affaires implanté localement peut s’avérer indispensable. Export Québec peut également soutenir les entreprises à cet effet.
L’entreprise qui désire exporter en Europe doit se demander si, en ajoutant le coût de transport et de distribution, le prix de son produit restera concurrentiel.
Différentes options de transport s’offrent à l’exportateur. Afin de décider si les coûts du transport et de distribution permettent de conserver un produit à un prix concurrentiel sur ce marché, l’analyse et la connaissance de son coût de revient deviennent prioritaires.
Le contexte actuel des relations commerciales avec les États-Unis, notamment le resserrement des règles d’exportation agroalimentaires, l’imposition de tarifs sur l’acier et l’aluminium, les conditions du nouvel Accord États-Unis–Mexique–Canada (AEUMC), qui fragilisent sa pérennité, et l’entrée en vigueur de l’AECG devraient inciter toute entreprise à songer à diversifier ses marchés d’exportation et à s’intéresser au marché européen.
Pour guider les entreprises dans leur démarche à l’exportation vers le marché européen, plusieurs ressources existent :
1. Les acheteurs publics dont les contrats ont une valeur inférieure à celle précisée dans l’Accord ne sont pas tenus d’examiner les soumissions d’entreprises québécoises (pas de recours juridique possible en cas d’exclusion systématique).
2. Les seuils de l’AECG sont fixés en droits de tirage spéciaux (DTS). Ils sont aussi présentés ici en dollars canadiens à titre indicatif. Les entreprises européennes ont le même traitement par rapport à nos marchés publics canadiens (réciprocité de l’Accord). Des concurrents potentiels sont à prévoir au fil des ans ou de nouveaux partenaires d’affaires européens sur les marchés québécois.
4. Pologne, République tchèque, Hongrie, Roumanie, Bulgarie, Suède, Danemark et Royaume-Uni.
5. Institut du Québec. L’AECG avec l’Europe : les stratégies pour en profiter pleinement, page 52 de 80.
Sans frais :
1 866 680-1884
Mise à jour le : 17 juillet 2020
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