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Depuis la deuxième moitié du XXe siècle, le tourisme international traverse une période unique de croissance presque ininterrompue. Ainsi, l'année 2015 a été bonne à l'échelle globale, avec une augmentation de 4,4 % des voyages à l'extérieur des frontières locales. Selon les perspectives de l'Organisation mondiale du tourisme, la croissance atteindra 4,3 % en 2016 et restera positive jusqu'en 2030.
Pour la quatrième année consécutive, le tourisme international a crû à une plus grande vitesse que le commerce international de marchandises. On estime que le revenu généré par les visiteurs internationaux dans les secteurs de l'hébergement, de la nourriture et des boissons, des loisirs, des magasins et des autres services liés au tourisme a atteint 1 110 milliards d'euros en 2015, une croissance de 3,6 %.
Le secteur des voyages et du tourisme représente aujourd'hui 9,5 % du produit intérieur brut (PIB) mondial, ce qui en fait sans doute un des secteurs les plus puissants de l'économie internationale.
Le Québec et le Canada jouissent en général d'une bonne image. Toutefois, ils sont encore assez peu connus des Espagnols, malgré les progrès des dernières années qui peuvent s'expliquer par une plus grande fréquence des liens aériens directs entre les deux territoires.
Plusieurs segments de l'activité touristique commencent toutefois à susciter un intérêt grandissant :
En effet, le tourisme expérientiel est une tendance en plein développement.
Le Québec, en tant que destination sécuritaire, pourrait être favorisé en 2016 et ultérieurement par l'instabilité qui frappe plusieurs destinations touristiques populaires.
L'intérêt croissant des Espagnols pour les voyages à l'étranger et les destinations non européennes pourrait être exploité davantage en faisant plus de promotion en Espagne sur le tourisme au Québec.
La montée de l'euro par rapport au dollar canadien favorise également l'entrée de touristes espagnols au Canada depuis 2015.
Des voyagistes et des compagnies aériennes du Québec peuvent profiter de l'importante taille et de la renommée du marché touristique espagnol pour diversifier leur offre de destinations. Il existerait aussi un potentiel de marché en Espagne pour les sociétés québécoises qui exercent leurs activités dans le segment de l'approvisionnement des hôtels, par exemple en produits à forte valeur ajoutée.
Pour ce qui est de la relation globale entre le Québec et l'Espagne, le tourisme a une incidence importante sur la prospérité économique en raison de son effet multiplicateur sur une large variété de domaines et grâce à l'image positive qu'il contribue à transmettre.
En Espagne, la côte s'étend sur 8 000 kilomètres, et le nombre d'heures de soleil s'élève à 1 891 chaque année. C'est le troisième pays au monde en ce qui a trait au nombre de sites du patrimoine mondial de l'UNESCO derrière l'Italie et la Chine.
De plus, l'Espagne est le troisième pays en importance quant au nombre de lits d'hôtel, avec un total de 3,3 millions.
Il s'agit aussi du pays européen ayant le plus grand réseau ferroviaire à grande vitesse et avec ses 55 aéroports, il occupe la troisième place pour ce qui est du trafic aérien.
Ainsi, l'Espagne est une puissance touristique mondiale puisqu'elle a reçu 68,2 millions de touristes étrangers en 2015. Il s'agit d'un record national historique après une période de croissance constante depuis 2010.
En 2012, l'Espagne a repris la troisième position comme destination touristique internationale après la France et les États-Unis, à la suite d'une période de trois ans durant laquelle elle s'est fait dépasser par la Chine.
Elle représente aussi la deuxième destination au chapitre des recettes après les États-Unis, avec un revenu de 67,2 milliards de dollars. L'industrie du voyage et du tourisme représentait, en 2015, plus de 15 % du PIB espagnol, d'après le World Travel and Tourism Council, et 12 % de l'emploi en Espagne.
Si l'on considère le nombre de touristes accueillis en 2015, les communautés autonomes espagnoles se classent de la manière suivante (par ordre décroissant) :
Ensemble, ces communautés représentent plus de 90 % des arrivées de touristes.
La Catalogne, qui reçoit plus de 25 % des visiteurs étrangers en Espagne, est la destination principale. En 2015, le nombre de touristes étrangers y a atteint 17,4 millions, ce qui correspond à une hausse de 3,9 % par rapport à l'année 2014. Sur le plan du trafic aérien des compagnies à bas coûts, la Catalogne a été la première destination parmi les communautés autonomes en Espagne, avec 10,2 millions de passagers et 31,1 % des arrivées.
À l'exception des îles Canaries, toutes les communautés mentionnées plus haut ont connu une hausse de « passagers à bas coûts » au fil des années. Une tendance se manifeste toutefois depuis les débuts de 2016 : les touristes restent moins de temps sur le territoire, mais ils dépensent plus d'argent par jour.
La place de Barcelone comme centre mondial du tourisme d'affaires et de congrès se consolide année après année. En 2015, elle est demeurée au deuxième rang des villes les plus prisées au monde après Paris et devant Vienne, Londres et Amsterdam, dans le marché des MICE (Meetings, Incentives, Conferences & Events) selon The International Congress & Convention Association.
La capitale catalane a accueilli 2 270 réunions auxquelles ont assisté 590 000 délégués au cours de l'année 2015. Aussi, plus de 2,6 millions de visiteurs ont participé à la Foire de Barcelone en 2015; avec une part de marché supérieure à 30 %, cette ville est le chef de file en Espagne dans l'organisation de salons industriels et professionnels.
La croissance du tourisme en Espagne depuis le début du siècle serait étroitement liée à l'augmentation de l'utilisation de l'avion comme moyen de transport, qui se justifie en partie par la baisse progressive des prix des billets. Les compagnies à bas prix sont les alliées du boom touristique par voie aérienne. Elles ont transporté 48,9 % des passagers qui sont arrivés en Espagne en 2015, ce qui représente une augmentation de 8,3 % par rapport à l'année antérieure. Les compagnies traditionnelles, quant à elles, enregistrent une hausse de 3,8 %.
Si l'on compare les statistiques mensuelles, on constate par contre qu'uniquement pour les saisons les moins touristiques, notamment l'hiver, la progression des compagnies traditionnelles est plus rapide que celle des compagnies à bas coûts.
Le tourisme rural devient un sous-secteur important de l'industrie touristique espagnole. On compte aujourd'hui plus de 143 000 places disponibles dans des établissements de tourisme rural sur le territoire. Il s'agit en fait d'un segment du marché qui a connu une importante croissance au cours des dernières années.
Par comparaison avec le Canada, le marché des croisières est plus développé en Espagne. Le port de Barcelone a consolidé sa position de premier port, non seulement de la Méditerranée, mais aussi de l'Europe en matière de croisières. Il occupe le quatrième rang à l'échelle mondiale, devant des ports états-uniens uniquement (Miami, Port Everglades et Port Canaveral). C'est une des raisons qui expliquent la croissance du nombre de touristes canadiens dans la capitale catalane. En outre, le port de Barcelone pourrait constituer un exemple de référence à considérer pour le Québec dans le cadre de la Stratégie maritime.
En parallèle et de façon globale, le nombre de voyages à l'étranger des résidents espagnols progresse plus que le tourisme interne depuis quelques années. Il atteint 15,1 millions de voyages en 2015, ce qui représente une augmentation de 28 % par rapport à l'année précédente. Ce nombre équivaut à 3,5 fois celui pour l'année 2004.
La baisse du nombre de voyages à l'étranger des Espagnols à laquelle on pouvait s'attendre en 2009 n'a donc pas eu lieu, même si, durant cette année, la crise économique mondiale a eu un impact important et que le taux de chômage du pays a subi des hausses considérables.
Les Madrilènes sont les plus grands voyageurs. En effet, parmi les voyages des Espagnols en 2014 :
Outre l'accès plus difficile au crédit pour financer les voyages, les éléments suivants comptent parmi ceux qui ont les principaux effets sur le comportement des consommateurs espagnols :
De nouvelles options d'hébergement gagnent aussi en popularité, notamment les plateformes de consommation collaborative. De plus, dans certains segments de marché, les lieux d'hébergement de catégorie inférieure et à meilleur prix s'inscrivent dans une tendance croissante.
En effet, pour la plupart des pays industrialisés, les voyagistes et les agences doivent faire face à la désintermédiation croissante des voyages, et l'Espagne ne fait pas exception.
Ainsi, pour la préparation des voyages, les intermédiaires traditionnels sont de plus en plus remplacés par les nouveaux moyens qu'offre Internet. C'est pour cette raison que le nombre de réservations par l'intermédiaire d'agences de voyages a diminué, alors que l'on note une augmentation des réservations effectuées directement auprès du prestataire de services. Depuis, l'année 2010, il y a 14 000 agences de voyages qui ont mis la clé sous la porte. Le reste a vu ses revenus diminuer de 30 %.
On estime que seulement 37 % des touristes espagnols ont utilisé des services intermédiaires traditionnels pour organiser leurs voyages durant la dernière année. Cela a poussé les agences à se réinventer, par exemple en concevant des sites Web afin que leurs services soient disponibles en ligne, une stratégie que 36 % des agences qui sont encore en activité ont adoptée en Espagne.
On remarque tout de même que les réservations au moyen de dispositifs mobiles ont connu une hausse extraordinaire en Espagne depuis 2013. En effet, 17 % des recherches de vols dans Internet ont été faites à partir de téléphones intelligents et 10 %, avec des tablettes. Ces chiffres représentent une croissance de 145 % depuis 2013.
Sans doute, l'industrie espagnole du tourisme jouit d'un statut prioritaire dans l'économie nationale, et les nombreux efforts déployés par les institutions publiques pour son développement en témoignent. Ainsi, au début de l'année 2016, le ministère de l'Industrie, de l'Énergie et du Tourisme de l'Espagne a consacré 45 millions d'euros au financement de projets d'entreprises innovantes dans le secteur touristique.
Le Québec a accueilli plus de 3,8 millions de touristes étrangers en 2015, dont près de 2,5 millions venant des États-Unis.
Le tourisme au Québec a fourni autour de 350 000 emplois en 2014. Ce nombre représente 8,9 % des emplois totaux.
La part du tourisme dans le PIB québécois a été estimée à 2,5 % en 2014, avec des recettes atteignant 13,1 milliards de dollars.
Dans son ensemble, le Canada a reçu 18,4 millions de touristes étrangers en 2015, ce qui correspond à une augmentation de 7,5 % par rapport à l'année 2014 (contre une croissance de 4,4 % du tourisme international dans le monde). Ces données confirment que les effets de la crise économique mondiale ont bien été surpassés. La part de touristes espagnols au Canada en 2015 a aussi crû de 10,1 % par rapport à l'année 2014, ce qui équivaut à 72 800 personnes.
Plusieurs entreprises québécoises du secteur obtiennent de bons résultats grâce à cette tendance. La plupart de ces touristes visitent l'est du pays, notamment le Québec. Toutefois, ils n'entrent pas toujours dans les statistiques de la province parce qu'ils n'y arrivent pas tous avec un vol direct. Ils passent par Toronto dans plusieurs cas.
L'Espagne connaît la deuxième plus grande augmentation pour les marchés émetteurs européens au Canada durant cette période, après les Pays-Bas. Elle se situe bien au-delà de l'augmentation européenne moyenne de 3,9 %. En termes absolus, l'Espagne a envoyé plus de touristes au Canada que d'autres marchés d'intérêt tels que :
Une grande majorité des touristes espagnols qui voyagent dans l'est du Canada pour la première fois visite le Québec pendant plusieurs jours, même si un nombre croissant d'entre eux font leur première escale en sol canadien à Toronto.
Pour plusieurs d'entre eux, la principale destination touristique est le Québec, normalement devant l'Ontario (à l'exception des chutes du Niagara). Toutefois, la raison pour laquelle ils arrivent à l'aéroport Pearson et non à l'aéroport Pierre-Elliott-Trudeau est la prééminence du premier comme carrefour aérien canadien. L'essor d'Air Canada sur le marché espagnol ces dernières années et son modèle d'affaires privilégient un aéroport avec plusieurs interconnexions.
Pour la province de Québec, on constate d'ailleurs qu'en 2015, le nombre de touristes espagnols qui sont entrés par la voie directe a légèrement diminué pour atteindre un total de 16 600 personnes. Ce nombre équivaut à 3,1 % de moins qu'en 2014 et doit être comparé avec une baisse de 5,3 % du nombre de touristes européens dans la province. De toute manière, ce chiffre n'offre pas un vrai portrait de la situation concernant les touristes espagnols au Québec, puisque plusieurs entrent par l'Ontario, comme on l'a déjà évoqué.
À l'échelle canadienne, l'Espagne se classait, en 2014, au dixième rang des pays d'outre-mer les plus visités, avec une augmentation de 53 % depuis l'année 2010. En 2014, il y a 332 000 Canadiens qui ont visité le pays, ce qui équivaut à une diminution d'à peine 2 % par rapport à l'année 2013.
Les données obtenues sur les ventes de billets d'avion entre Montréal et l'Espagne pour l'année 2015 indiquent une augmentation de 19 % par rapport à l'année précédente. Plus de 95 000 passagers auraient profité des différentes liaisons qui sont offertes entre les aéroports espagnols et la métropole québécoise. Il s'agit d'une hausse de plus de 53 % depuis l'année 2013. Pour l'ensemble du Canada, en 2015, on note une augmentation de 31 % des passagers à partir de l'Espagne ou à destination de ce pays, pour un total de plus de 245 000 passagers.
Source : BQB sur les données d'AENA.
Les trois villes espagnoles où il y a des vols réguliers directs en direction du Québec sont, par ordre décroissant du nombre de passagers : Barcelone, Madrid et Malaga. Les graphiques suivants présentent l'évolution pour ces trois cas de figure :
Source : BQB sur les données d'AENA.
Source : BQB sur les données d'AENA.
Source : BQB sur les données d'AENA.
La hausse extraordinaire du nombre de passagers entre l'aéroport de Barcelone et celui de Montréal au cours des dernières années s'explique surtout par l'établissement de vols directs saisonniers par Air Transat depuis 2007 et par l'augmentation progressive de leur fréquence afin de faire face à un marché de plus en plus attractif. Seules les années 2012 et 2013 ont fait exception. Cette hausse générale a attiré Air Canada, qui a commencé à exploiter ses propres liens directs à partir de 2010, et la fréquence de ces vols a augmenté à plusieurs moments, notamment entre les années 2011 et 2012.
Il importe aussi de mentionner la signature, en décembre 2009, d'un accord de ciel ouvert entre le Canada et l'Union européenne (UE). Cet accord donne désormais aux transporteurs aériens du Canada un accès libre aux États membres de l'UE et aux transporteurs aériens de l'UE un accès libre partout au Canada.
Cet accord de transport aérien global entre le Canada et l'UE a profité aux voyageurs et aux expéditeurs en stimulant la concurrence et en fournissant plus de choix :
Il contribue considérablement à l'augmentation des mouvements touristiques et des échanges commerciaux entre les deux territoires.
La hausse globale du tourisme international se traduit partiellement par une augmentation dans le secteur hôtelier, alors qu'une autre partie, plus compliquée à estimer, a été absorbée par les croissantes plateformes d'économie collaborative.
En Espagne, les cinq principaux groupes hôteliers sur le plan du volume d'affaires, qui se partagent la plus grande part du marché, sont les suivants, d'après Hosteltur :
Tous ces groupes gèrent des hôtels dans plusieurs pays.
Le groupe de capital espagnol Iber Immobilier(www.iber.com) gère et possède deux importants hôtels sur l'île de Montréal : le Saint-Paul et le Résidence Inn Marriott à Westmount.
Hotusa(www.hotusahotels.com) est une importante alliance d'hôtels indépendants dans le monde, la première en Europe. Son siège social est à Barcelone et elle prête des services de commercialisation à 2 500 hôtels indépendants dans 50 pays sur 4 continents en 2016. Le groupe comprend :
L'Office d'investissement du régime de pensions du Canada et la firme britannique de capital-risque Cinven ont annoncé, en avril 2016, un accord pour acquérir la compagnie Hotelbeds Group, qui a son siège à Majorque et qui appartenait au groupe touristique allemand Tui.
Hotelbeds est une entreprise de services de réservation de chambres d'hôtel pour des voyagistes et des agences de voyages du monde entier. En activité depuis 2001, elle compte 6 150 employés à travers le monde et a une valeur de 1 165 millions d'euros. Hotelbeds est un exemple de la puissance du secteur touristique en Espagne et de l'intérêt que suscite cette entreprise auprès d'un grand fonds de pension canadien.
D'autre part, la chaîne canadienne Fairmont gère le prestigieux hôtel Juan Carlos I à Barcelone.
Le marché des voyagistes en Espagne est également dominé par quelques grandes sociétés : les cinq premières entreprises se partagent 81,6 % du marché.
Prométourest un voyagiste québécois présent en Espagne (Málaga) et spécialisé dans l'organisation de voyages éducatifs ou culturels en Europe (France et Royaume-Uni) et en Amérique du Nord. www.prometour.com
Le marché des agences de voyages au détail est moins concentré que celui des grossistes en Espagne, bien que la crise et la fermeture de nombreuses agences indépendantes, et surtout la faillite d'un des acteurs principaux, Viajes Marsans, aient accentué la concentration du marché.
La disparition de Viajes Marsans en 2010 a profité à ses principaux concurrents, qui sont mentionnés ci-dessus.
Les voyages d'affaires représentent un segment très porteur pour les agences de voyages, puisque leur taux de croissance est supérieur à celui des voyages d'agrément.
Les portails Internet de réservation de vols et de voyages sont de plus en plus utilisés en Espagne. Le chef de file en la matière, E-dreams, a obtenu en 2015 un chiffre d'affaires de 165 millions d'euros. Pourtant, ce chiffre n'a cessé de diminuer depuis que l'entreprise a commencé à être cotée en Bourse en 2014. E-dreams est loin devant son principal compétiteur, Rumbo
, qui a fait en 2008 l'acquisition de Viajar.com. Parmi les autres portails dominants du secteur, on trouve aussi :
Dans le domaine des technologies appliquées, il faut souligner le leader mondial des systèmes informatiques pour la réservation de billets de vols, Amadeus, qui a son siège à Madrid. Cette multinationale emploie 8 300 personnes dans le monde et génère un chiffre d'affaires avoisinant les 3,7 milliards de dollars. Plusieurs lignes aériennes d'envergure sont des actionnaires d'Amadeus : Iberia, Lufthansa et Air France.
Les voyages des touristes espagnols au Québec sont favorisés non seulement par la conjoncture économique, mais aussi par :
Pendant plusieurs années, il n'y avait pas de vols directs réguliers entre le Canada et l'Espagne. En 2006, Air Transat a commencé à exploiter les seuls liens directs reliant l'Espagne et le Québec au départ de Madrid. Une année plus tard, en mai 2007, la compagnie montréalaise ajoutait quatre vols directs à son offre de services :
À la suite des bons résultats de ventes en 2008, le nombre de vols a été augmenté à cinq pour l'année 2009 et s'est consolidé en 2010. Ces vols saisonniers ont servi de catalyseurs pour les échanges entre les deux pays. www.airtransat.com
Les citoyens canadiens munis d'un passeport valide n'ont pas besoin de visa pour visiter l'Espagne pendant moins de trois mois à l'intérieur des six mois suivant leur entrée dans l'un ou l'autre des pays du territoire Schengen (les États membres de l'UE – à l'exception du Royaume-Uni et de l'Irlande – de même que la Norvège, l'Islande et la Suisse). Il est à noter que la Bulgarie, la Roumanie et Chypre devraient appliquer sans réserve l'Accord de Schengen en 2016.
Pour les séjours de plus de trois mois, il est possible de présenter une demande de prolongation de séjour à un bureau d'immigration espagnol, mais les démarches peuvent être longues.
De même, les citoyens espagnols peuvent séjourner jusqu'à six mois au Canada sans visa, à condition de présenter un billet d'avion aller-retour et de prouver qu'ils ont assez de ressources financières pour le séjour (environ 1 200 dollars canadiens).
Par contre, depuis le 15 mars 2016, les citoyens des pays qui ne sont pas visés par l'obligation de posséder un visa, dont l'Espagne, doivent obtenir une autorisation de voyage électronique (AVE) pour s'envoler vers le Canada ou pour y transiter. En sont exemptés, notamment, les citoyens des États-Unis ainsi que les voyageurs munis d'un visa canadien valide. L'AVE permettra au Canada de faire une vérification préalable au sujet des voyageurs avant qu'ils arrivent au pays, mais elle constitue en soi une démarche de plus qui sépare les touristes européens du Québec.
Air Transat offrira aussi des vols directs de Toronto vers Barcelone du 30 avril au 30 octobre et à destination de Madrid du 19 juin au 19 septembre.
Il est à noter aussi qu'au printemps 2011, Air Transat inaugurait une liaison directe saisonnière entre le Canada et le Portugal. Cela démontre que le transporteur québécois confirme sa présence sur la péninsule Ibérique.
En 2016, la compagnie offre une ligne directe entre Montréal et Lisbonne ainsi que des vols directs au départ de Toronto et à destination de Faro via Porto ou de Terceira via Porta Delgada, dans les Açores. En plus de permettre la liaison entre le Portugal et le Québec, ces vols ont de grandes chances d'être utilisés par les Espagnols des villes frontalières, notamment de la Galice.
Air Canada a suivi les traces d'Air Transat en offrant, à partir de 2008, des vols directs Toronto – Madrid et, à partir de 2010, des vols directs vers Barcelone tant au départ de Toronto que de Montréal. Voici son offre de services en 2016 :
Les principales villes espagnoles sont aussi reliées à Montréal par des vols que proposent plusieurs autres compagnies faisant escale sur le continent européen, notamment à :
Il faudrait ajouter également les vols via les États-Unis. Ces derniers augmentent la complexité pour les citoyens européens en termes de contrôle de sécurité, en raison des escales à l'extérieur de l'espace Schengen.
En tout cas, pour les vols avec escales, la durée totale du voyage est d'au moins trois heures de plus que pour un vol direct.
La publicité extérieure ou audiovisuelle pour promouvoir le Québec et le Canada dans le paysage touristique espagnol a augmenté jusqu'en 2013 grâce notamment aux efforts de Tourisme Québec et d'Air Transat. Elle demeure toutefois faible, si on exclut la participation de délégations canadiennes, principalement québécoises, à plusieurs salons consacrés au tourisme en Espagne.
Il importe toutefois de souligner que les mentions du Québec et du Canada comme destinations touristiques dans la presse généraliste et spécialisée en Espagne ont une remarquable tendance à croître.
FITUR (Madrid)
Salon international du tourisme
Grand carrefour annuel avec une importante présence internationale qui s'adresse aux professionnels et au grand public et qui a lieu vers la fin janvier
http://www.ifema.es/fitur_01/
B-Travel (Barcelone)
Salon international du tourisme et des loisirs
Exposition annuelle notamment pour le grand public qui se tient en avril, au moment où beaucoup de Catalans préparent leurs vacances
www.b-travel.com
HOSTELCO (Barcelone)
Salon international de l'équipement pour la restauration, l'hôtellerie et les collectivités
Exposition bisannuelle pour les professionnels qui a lieu durant les années paires, normalement en octobre
www.hostelco.com
IBTM (Barcelone)
Salon international du tourisme d'affaires et congrès
Exposition annuelle pour les professionnels qui a lieu à la fin novembre et à laquelle participe un bon nombre d'entreprises exposantes canadiennes, dont plusieurs entreprises québécoises
www.ibtmworld.com
En ce moment où le tourisme espagnol au Canada reprend de la vigueur, une promotion accrue du Québec sur le territoire, par exemple au moyen d'une présence institutionnelle aux principaux salons ou de publicité pour le grand public, favoriserait l'augmentation du nombre d'Espagnols qui visitent le Québec.
Un budget de promotion consacré à ce territoire, même s'il est modeste comme ce fut le cas jusqu'en 2013, pourrait faire toute la différence en assurant une plus grande visibilité et en contribuant à améliorer les résultats. Ce budget pourrait servir à mener des campagnes publicitaires, à accueillir des acheteurs potentiels espagnols au Québec ou à assurer une présence à des salons. Les sommes pourraient être réparties en fonction des disponibilités budgétaires et des besoins.
Il est conseillé aux entreprises touristiques québécoises de collaborer, si possible, avec des acteurs espagnols importants du secteur afin de rejoindre le plus grand public possible. Cette collaboration est plus probable que dans d'autres domaines d'activité, puisque la destination est unique et qu'elle est susceptible d'intéresser plusieurs catégories de voyageurs.
Il faudrait souligner le succès, auprès du secteur professionnel espagnol, de la vidéo de Québec Original comme outil promotionnel. Cette vidéo raconte l'expérience au Québec d'un touriste non voyant nord-américain, selon sa perspective.
Pour mieux atteindre le public hispanophone, qui compte 405 millions de natifs en 2016, il serait grandement utile de traduire le matériel promotionnel du Québec en espagnol.
D'ailleurs, en 2016, la communauté native hispanophone est la deuxième plus grande au monde, après la communauté native mandarine. De même, l'espagnol est la langue officielle dans 22 pays et se classait au troisième rang quant au nombre d'internautes en 2015, après l'anglais et le mandarin respectivement, selon Internet World Stats.
Principales associations et organismes espagnols du secteur
Alfons Calderón
Directeur par intérim
Bureau du Québec à Barcelone
Gouvernement du Québec
Balmes 177
08006 Barcelone
Espagne
Tél. : (+34) 93 476 42 58
alfons.calderonmri.gouv.qc.ca
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