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Le secteur des biotechnologies industrielles s'inscrit dans la grande famille de la chimie verte. Cette dernière se définit par la création de produits et de procédés chimiques pouvant réduire l'utilisation ou la production de substances néfastes pour l'environnement ou la santé humaine.
La chimie verte favorise l'emploi de ressources renouvelables telles que :
Elle représente un axe prioritaire pour la recherche et est considérée comme un levier d'innovation et de compétitivité pour les entreprises1.
Selon le rapport du Forum économique mondial2, la valeur des produits chimiques obtenus à partir de la biomasse à l'échelle mondiale atteindra 135 milliards de dollars américains en 2020. Font partie de ces produits ou ressources :
Type de produit | Valeur |
---|---|
Produits de spécialité | 320 |
Produits de chimie fine | 60 |
Polymères | 60 |
Produits de commodité | 100 |
Les biotechnologies industrielles mettent à profit diverses biotechnologies vertes afin d'assurer la fabrication et la transformation éco-efficiente de produits chimiques.
Les biotechnologies industrielles exploitent les propriétés des micro-organismes et des enzymes (biomasse)5 pour contribuer à la fabrication de produits dans des secteurs tels que :
Elles sont également à la base de multiples produits, tels que :
Selon l'OCDE, les revenus mondiaux tirés des biens issus des biotechnologies industrielles seraient de l'ordre de 50 à 60 milliards d'euros par an7. Selon certaines prévisions, le marché mondial des biotechnologies industrielles pourrait atteindre 300 milliards d'euros d'ici 2030.
En 2009, les produits chimiques canadiens ont rapporté 42 milliards de dollars et se sont retrouvés dans plus de 70 000 produits d'utilisation courante tels que les matériaux isolants et les matériaux d'emballage.
Le segment des produits chimiques de base et des résines acheminait 75 % de sa production sur les marchés d'exportation, dont 50 % (10,5 milliards $) aux États-Unis8.
Provinces | Pourcentage |
---|---|
Ontario | 46 |
Québec | 22 |
Alberta | 22 |
Le Québec compte un bon nombre des entreprises canadiennes actives dans le secteur des biotechnologies industrielles afin de répondre à la demande grandissante (10 % de l'énergie consommée au Québec provient actuellement de la biomasse, dont 2/3 du milieu industriel et 1/3 du milieu résidentiel10).
Le secteur des biotechnologies industrielles au Québec, c'est11:
Le Québec représente un partenaire commercial de choix12:
Projets régionaux :
Entreprises en activité :
Entreprises en activité :
Entreprises en activité :
Entreprises en activité :
Projets en cours à l'été 2016 dans le domaine de la bioénergie :
Entreprises en activité :
Entreprises en activité :
De nombreux programmes sont mis en place afin de soutenir l'offre des PME québécoises dans le secteur des biotechnologies, par exemple :
Ceux-ci aident les entreprises à se financer et contribuent à développer leur potentiel de concurrence sur la scène nord-américaine.
Les grands groupes industriels sont à la recherche de nouveaux bioprocédés afin d'accroître leur efficacité tout en diminuant leur empreinte écologique. Cette tendance modifiera considérablement le portrait économique mondial dans les années à venir.
À ce titre, de grandes entreprises internationales, telles que Coca-Cola et Danone, ont déjà ouvert la marche en devenant d'importants consommateurs de biotechnologies industrielles.
Catalyseurs :
Les entreprises américaines arrivent difficilement à se faire prêter des capitaux pour appuyer un projet dans le secteur des biotechnologies industrielles : moins de 5 % des banques américaines investissent actuellement dans des projets directement liés à ce secteur15.
Pour cette raison, les entreprises bio-industrielles doivent toutes se tourner vers des sources de financement moins conventionnelles.
Au moins quatre options s'offrent aux entreprises québécoises qui souhaitent exporter leur technologie aux États-Unis et trouver des partenaires américains ou de nouveaux projets pour y déployer cette technologie :
Le gouvernement américain dispose de plusieurs programmes de subvention qu'il administre au moyen de divers organismes. En voici quelques exemples :
Le gouvernement des États-Unis appuie en outre des projets internationaux de développement en énergie renouvelable, en électricité et en gaz naturel sur le territoire africain au moyen de son programme Power Africa, auquel il consacre 7 milliards de dollars16.
Enfin, les agences internationales multilatérales de la Banque mondiale établies à Washington D.C. ou encore celles ayant leur siège à New York, comme l'Organisation des Nations Unies (ONU), investissent dans des projets internationaux menés dans des pays en développement qui peuvent intéresser les exportateurs québécois. En voici des exemples 17:
Collaborer avec des centres de recherche universitaire peut être un moyen efficace de poursuivre des recherches en sol américain et d'être admissible aux différents services financiers offerts sur le territoire.
Bio-Amber, par exemple, une entreprise québécoise du secteur des bioproduits, s'est associée avec deux universités (en Virginie de l'Ouest et au New Jersey) dans le cadre de projets de développement de nouvelles technologies.
Par ailleurs, il peut être intéressant de faire affaire avec de grandes entreprises qui disposent de moyens importants pour soutenir la recherche et le développement de nouvelles technologies liées à leur champ d'expertise, comme l'a fait DuPont.
Bien que la recherche du financement ne soit pas un jeu d'enfant, la démarche est loin d'être impossible. Avec de bons partenaires, les occasions d'affaires existent. Par exemple, Bio-Amber a fait une entrée remarquée en bourse en 2013 avec un appel public à l'épargne totalisant 80 millions de dollars américains18.
Faire appel à du capital de risque est une autre option qui peut se révéler profitable.
Au début des années 2000, l'activité des capitaux de risque dans le secteur des biotechnologies industrielles était plutôt limitée. L'investissement net de capitaux de risque a légèrement augmenté entre 2002 et 2006, passant de 766 à 844 millions de dollars (taux de croissance annuelle composé de 2 %).
Ce n'est qu'en 2007 que le secteur a pris son envol par suite d'une augmentation des investissements de 1,7 milliard de dollars portant leur valeur nette à 2,3 milliards de dollars (principalement axés sur les biocarburants).
Entre 2009 et 2015, le volume d'investissements en capitaux de risque se tenait entre 400 et 700 millions de dollars par année. La majorité de ces capitaux est consacrée à la R-D dans le domaine des biocarburants19.
Voici une liste établie par UK Trade & Investment en 2015 qui comprend les firmes de capital de risque les plus actives sur ce marché20:
Investisseurs | Type d'investisseur |
---|---|
U.S. Department of Energy (DOE) | Secteur public |
Advanced Research Projects Agency - Energy (ARPA-E) | Secteur public |
Kleiner Perkins Caufield & Byers (KPCB) | Capital de risque |
California Energy Commission | Secteur public |
Khosla Ventures | Capital de risque |
New York State Energy Research and Development Authority | Secteur public |
Braemar Energy Ventures | Capital de risque |
Intel Capital | Capital d'investissement d'entreprise |
VantagePoint Capital Partners | Capital de risque |
Draper Fisher Jurvetson (DFJ) | Capital de risque |
RockPort Capital Partners | Capital de risque |
International Finance Corporation (IFC) | Banque |
SURGE | Autre |
Andreessen Horowitz | Capital de risque |
US Department of Agriculture (USDA) | Secteur public |
National Science Foundation (NSF) | Secteur public |
Kickstarter | Financement participatif Bas du formulaire |
New Enterprise Associates (NEA) | Capital de risque |
GE Ventures | Capital d'investissement d'entreprise |
Google Ventures | Capital d'investissement d'entreprise |
Undisclosed | Financement participatifBas du formulaire |
Sequoia Capital | Capital de risque |
ConocoPhillips | Société par actions |
Craton Equity Partners | Capital de risque |
The Westly Group | Capital de risque |
Black Coral Capital | Autres |
Lightspeed Venture Partners | Capital de risque |
National Science Foundation | Secteur public |
SAIL Capital Partners | Capital de risque |
General Catalyst Partners | Capital de risque |
Claremont Creek Ventures | Capital de risque |
Battery Ventures | Capital de risque |
Denham Capital Management | Fonds privé |
North Bridge Venture Partners | Capital de risque |
Energy Technology Ventures | Capital d'investissement d'entreprise |
Firelake Capital Management | Capital de risque |
First Round Capital | Capital de risque |
Lerer Ventures | Capital de risque |
Goldman Sachs | Banque |
Accel Partners | Capital de risque |
Fontinalis Partners | Capital de risque |
Oregon BEST | Autres |
Founders Fund | Capital de risque |
Constellation Technology Ventures | Société par actions |
Angeleno Group | Capital de risque |
Connecticut Innovations | Capital de risque |
Foundation Capital | Capital de risque |
Mitsui Global Investment | Capital d'investissement d'entreprise |
Bessemer Venture Partners | Capital de risque |
Mercury Fund | Capital de risque |
Inter-American Development Bank | Autres |
Wells Fargo Bank | Banque |
Austin Ventures | Capital de risque |
NRG Energy | Société par actions |
SV Angel | Autres |
Interwest Partners | Capital de risque |
Opus Capital Ventures | Capital de risque |
Huron River Ventures | Capital de risque |
Chevron Technology Ventures | Capital d'investissement d'entreprise |
Cultivian Ventures | Capital de risque |
Overseas Private Investment Corporation (OPIC) | Capital de risque |
Voici les firmes qui ont leur bureau principal ou un bureau régional à New York :
Le département de l'Agriculture des États-Unis offre en page 30 du document ci-dessous la liste des projets de chimie verte en cours de réalisation en 2014 et dans les années subséquentes :
Renewable Chemicals & Materials Opportunity Assessment (rapport final, janvier 2014)
Dans l'ensemble, le secteur chimique américain exporte pour 170 milliards de dollars annuellement, soit le quart de sa production. Il en importe tout autant, en majorité en provenance du Canada.
Les États-Unis fabriquent 19 % des produits chimiques présents dans le monde et ils approvisionnent les pays du BRIC (Brésil, Russie, Inde et Chine), dont la demande est en forte progression avec un taux de croissance de plus de 12 % par année21.
Le secteur bio-industriel américain est dynamique sur le plan du financement des entreprises émergentes. Il se classe au 7e rang des biosciences quant à l'investissement en capital de risque avec un investissement moyen annuel de 1,9 milliard de dollars (pour la période 2009-2013)22.
Par ailleurs, le taux de croissance annuelle des investissements en capital de risque est de 4,5 % dans le secteur global des biosciences, surpassant nettement celui des non-biosciences (1,5 % pour la période 2009-2013)23.
Le territoire du Moyen-Atlantique compte plusieurs États actifs en innovation dans le domaine de la bio-industrie. Parmi eux, les États de New York, du New Jersey, de la Pennsylvanie et du Maryland se démarquent par leurs investissements importants et le nombre de brevets obtenus.
La région est active dans les secteurs alimentaire, agrochimique et de la recherche, où les technologies bio-industrielles sont très présentes.
L'industrie alimentaire et agrochimique met à profit les sciences de la vie, la biochimie et les biotechnologies dans le processus de transformation des aliments et la fabrication de produits chimiques et organiques agricoles. Ces secteurs comprennent également les activités de production de biocarburants. Exemples de produits visés :
La région métropolitaine de New York-Northern New Jersey-Long Island, NY-NJ-PA, se classe au 14e rang national dans le nombre d'emplois spécialisés dans ce secteur24.
Le gouvernement fédéral américain soutient les bioraffineries industrielles dans le cadre du projet Farm Bill25, qui :
Ce programme a été renouvelé en 2014 et accordera 956 milliards de dollars à l'industrie agroalimentaire d'ici 202426.
Catégories | Pourcentage |
---|---|
Aide alimentaire, 756 milliards de dollars sur 10 ans | 79.1 |
L'assurance-récolte, 90 milliards de dollars sur 10 ans | 9.4 |
Préservation de l'environnement, 57,6 milliards de dollars sur 10 ans | 6 |
Subvention agricoles, 44,5 milliards de dollars sur 10 ans | 4.6 |
Autres, 8 milliards de dollars sur 10 ans | 0.9 |
Globalement dans cet État, l'industrie des biotechnologies emploie plus de 76 000 personnes réparties dans plus de 2 960 entreprises. L'État de New York est particulièrement reconnu pour ses centres de recherche en biosciences et plus spécifiquement en recherche biomédicale et biochimique. Il a reçu 1,3 milliard de dollars de la part du gouvernement fédéral en 2013, et les universités sur le territoire ont investi 3,5 milliards de dollars en R-D en 201227.
Capital de risque
New York se classe au 5e rang national des sommes investies en capital de risque en recherche dans le secteur des biotechnologies28.
R-D
New York se classe au 2e rang national des investissements en R-D avec 3,5 milliards de dollars en R-D universitaire, et au 6e rang en R-D par habitant avec 179,22 $ (2012)29. L'État a connu une croissance des investissements de 29 % en 2009-201230.
Programme
L'État de New York fournit du financement (crédits/financement de projets) aux entreprises mettant au point des technologies énergétiques propres au moyen de son fonds Green Bank, totalisant plus d'un milliard de dollars.
La Green Bank de New York accepte les demandes de financement pourvu que les fonds de l'État et ceux de la NYSERDA (New York State Energy Research and Development Authority) soient disponibles31.
Durant la période 2009-2013, New York occupait le 6e rang national pour le nombre de brevets décernés dans le secteur des biotechnologies avec 6 376 brevets. Cet État s'est classé au 5e rang national dans les sous-catégories suivantes :
Globalement dans cet État, l'industrie des biotechnologies emploie plus de 86 000 personnes réparties dans plus de 2 500 entreprises. L'économie de l'État est 86 % plus concentrée dans ce secteur que la moyenne nationale.
Le New Jersey est un État très diversifié et se spécialise dans plusieurs sous-secteurs, notamment :
Capital de risque
Le New Jersey s'est classé au 4e rang national quant à la somme investie dans l'ensemble du secteur des biotechnologies (2 milliards de dollars en 2009-2013). Plus spécifiquement, il s'est classé au 5e rang national quant à la somme investie dans le secteur des biotechnologies industrielles et humaines.
R-D
Plus de 489 millions de dollars ont été investis au New Jersey en R-D dans le secteur des biotechnologies, classant cet État dans le 3e quintile aux États-Unis (2012)33.
Durant la période 2009-2013, le New Jersey s'est classé au 3e rang national pour le nombre de brevets décernés dans le secteur des biotechnologies, avec 7 385 brevets. Plus spécifiquement, il s'est classé au 5e rang dans les secteurs de la bio-imagerie, des biosciences et des technologies de l'information et au 10e rang dans celui de la biochimie.
Globalement dans cet État, l'industrie des biotechnologies emploie 78 000 personnes réparties dans plus de 2 300 entreprises. La Pennsylvanie se spécialise dans les domaines de la recherche en laboratoire médical ainsi que dans les produits pharmaceutiques. Elle occupe également une place importante dans les sous-secteurs des équipements médicaux et de la distribution de produits liés aux biotechnologies34.
Capital de risque
La Pennsylvanie s'est classée au 5e rang national (1er quintile) avec des investissements de 1,7 milliard de dollars dans le secteur biotechnologique en 2009-2013. Plus spécifiquement, elle s'est classée au 5e rang dans le sous-secteur des biotechnologies animales.
R-D
La Pennsylvanie occupait le 4e rang national des investissements en R-D avec 2 milliards de dollars en R-D universitaire (1er quintile), et le 9e rang en R-D par habitant avec 157,12 $ US (2012).
Pour la période 2009-2013, la Pennsylvanie s'est classée au 5e rang pour le nombre de brevets décernés dans le secteur des biotechnologies, avec 6 512 brevets. Cet État est particulièrement novateur dans les secteurs de la biochimie et de l'imagerie bio, où il s'est classé au 5e rang national, ainsi que dans ceux de l'industrie alimentaire et agrochimique, des biosciences et des technologies de l'information, où il s'est classé au 10e rang national.
Globalement dans cet État, l'industrie des biosciences emploie 34 000 personnes réparties dans plus de 1 963 entreprises. Le Maryland se spécialise particulièrement en recherche médicale et en produits pharmaceutiques. Cet État a reçu 1,3 milliard de dollars en capital d'investissement en 2009‑2012, qui ont majoritairement servi à financer le segment des biotechnologies humaines35.
Capital de risque
Le Maryland s'est classé au 7e rang national, avec des investissements de 1,3 milliard de dollars dans le secteur des biotechnologies durant la période 2009-2013. Plus spécifiquement, cet État occupe une place importante dans les sous-secteurs des biocapteurs et de la biotechnologie humaine et des équipements, dans lesquels il s'est classé au 5e rang.
R-D
Le Maryland s'est classé au 6e rang national (1er quintile) avec des investissements de 1,5 milliard de dollars en R-D universitaire, et au 2e rang national pour la R-D par habitant avec 262,63 $ US (2012).
Programme
Le Maryland a mis en place un fonds de capital de risque, InvestMaryland, regroupant l'État, les laboratoires de recherche fédéraux et cinq universités afin d'accélérer la commercialisation des biotechnologies.
Les universités participantes financeront de 100 000 à 200 000 $ US sur une base annuelle, combinés avec les 5 millions de dollars provenant de l'État. L'objectif de cette initiative est d'amener plus de 40 innovations sur le marché.
Les États suivants n'ont pas un poids aussi important que ceux de New York, du New Jersey, de la Pennsylvanie et du Maryland, mais demeurent toutefois concurrentiels par certains aspects.
Le Delaware représente un petit marché, mais compte quelques gros joueurs dans l'industrie, tels que DuPont qui a son siège social américain à Wilmington et des capacités de recherche au sein de l'Université du Delaware.
En 2009-2012, le Delaware a connu un taux de croissance de 46 % des investissements en recherche-développement en milieu universitaire, ce qui l'a hissé au 1er rang national.
Bien que Washington D.C. soit également un petit marché quant à sa population, il compte sur son territoire le siège des agences fédérales américaines, à ne pas négliger pour les exportateurs québécois qui recherchent un partenariat avec le gouvernement américain.
Le district de Columbia investit des sommes importantes en recherche-développement universitaire compte tenu de sa taille. En 2012, il occupait le 1er rang national, avec 474,18 $ par habitant.
Le Kentucky exploite en nombre important des centrales énergétiques au charbon et peut intéresser les entreprises québécoises visant à exporter leurs bioprocédés industriels pour aider à mieux contrôler les émissions de gaz carbonique dans l'air.
La situation de la Virginie-Occidentale est semblable à celle du Kentucky puisqu'il s'agit d'un marché où les entreprises minières et les centrales énergétiques au charbon sont présentes en bon nombre.
Arkema
Le groupe Arkema exerce ses activités en s'appuyant sur 80 centres industriels en Europe, en Amérique du Nord et en Asie, et sur des filiales commerciales dans toutes les régions du monde.
Les activités d'Arkema sont organisées en trois pôles :
L'organisation emploie près de 20 000 personnes dans le monde et est présente au Québec. Arkema possède deux centres en Pennsylvanie liés à la recherche-développement, soit à Exton et à King of Prussia. Elle est également présente dans les États de New York, du New Jersey et de la Virginie.
BASF
BASF est présente dans plus de 80 pays au moyen de 160 filiales et fournit des produits à un grand nombre de partenaires d'affaires dans presque chaque partie du monde.
Ses produits sont axés sur six pôles :
Le siège social américain de l'entreprise se trouve à Florham Park, au New Jersey. BASF est également présente à Tarrytown, dans l'État de New York.
DuPont
DuPont est active dans cinq segments principaux :
Sa gamme de produits chimiques renouvelables inclut :
L'entreprise produit en outre de l'éthanol cellulosique38.
Le siège social américain de DuPont se trouve à Wilmington, au Delaware. L'entreprise est également présente au New Jersey, dans l'État de New York, en Pennsylvanie, en Virginie et en Virginie-Occidentale.
Mitsui Chemicals
Mitsui Chemicals est active dans six segments principaux :
Le siège social américain de Mitsui se trouve à Rye Brook, dans l'État de New York.
Les entreprises québécoises exportatrices font face à une concurrence de la part des entreprises américaines, mais également de la part des entreprises internationales voulant elles aussi percer le marché américain.
Voici les 30 entreprises offrant le rendement le plus élevé dans le domaine des bioproduits et des matériaux chimiques pour la période 2014-2015 :
Liste dressée par BioFuels Digest39.
L'entreprise québécoise du secteur des biotechnologies industrielles qui désire exporter ses produits sur le marché américain doit :
Selon les analyses récentes ci-dessous, les marchés les plus prometteurs dans le secteur sont ceux des produits biosourcés de spécialité et de chimie fine, qui représenteront un marché de 540 milliards de dollars d'ici 2025.
Segment de marché | Marché global en 2005 (en milliards de dollars) | Portion biosourcée en 2005 (en milliards de dollars) | Taux de pénétration en 2025 (en pourcentage) |
---|---|---|---|
Commodité | 475 | 0,9 | 6 - 10 |
Spécialité | 375 | 5,0 | 45 - 50 |
Chimie fine | 100 | 15,0 | 45 - 50 |
Polymères | 250 | 9,3 | 10 - 20 |
Total | 1 200 | 21,2 |
Type de produits | Valeur (en milliards de dollars) |
---|---|
Produits biosourcés | 540 |
Produits pétrochimiques | 1 640 |
100% = 135 G$ 2012 | ||||
Type de produits | Pourcentage | |||
---|---|---|---|---|
Produits chimiques de base | 25 | |||
Ingrédients pharmaceutiques | 23 | |||
Produits chimiques de spécialité | 28 | |||
Produits consommateurs | 24 |
Type de produits | 2007 | 2012 |
---|---|---|
Ingrédients pharmaceutiques | 18,7 | 30,7 |
Produits consommateurs | 5.4 | 11.7 |
Produits chimiques de spécialité | 4.8 | 9.1 |
Produits chimiques de base | 1.5 | 3.5 |
Voici un exemple de veille dans un sous-secteur du marché des biotechnologies industrielles pouvant aider les exportateurs québécois à repérer des occasions commerciales, soit la stratégie gouvernementale fédérale américaine dans le domaine des biocarburants.
Au cours des dernières années, les biocarburants ont occupé le devant de la scène américaine dans le secteur des biotechnologies industrielles. L'année 2005 est considérée comme le point de basculement pour les biocarburants lorsque la demande suscitée, entre autres par le besoin de sécurité énergétique, a fait des biocarburants, et d'une certaine façon de la biotechnologie industrielle plus généralement, un des grands dossiers de l'action gouvernementale américaine.
L'économie biosourcée a été considérée comme un élément déterminant de la sécurité nationale et a été imposée par le gouvernement. En tablant sur une taille moyenne de bioraffinerie de 40 millions de gallons par an, le département de l'Agriculture des États-Unis a estimé que pour atteindre les objectifs sur les biocarburants avancés (norme RFS2), il faudrait construire 527 bioraffineries, ce qui représenterait un coût de 168 milliards de dollars américains.
L'objectif imposé par la norme RFS2 est d'utiliser au moins 36 milliards de gallons de carburants biosourcés dans les transports d'ici 2022, dont 15 milliards pourront provenir de sources conventionnelles de biocarburants comme l'éthanol de maïs, c'est-à-dire de la catégorie des carburants renouvelables.
Sur les 21 milliards de gallons restants de biocarburants avancés nécessaires pour atteindre l'objectif total de 36 milliards de gallons, 16 milliards devront provenir de carburants cellulosiques avancés (carburants fabriqués à partir de matières cellulosiques, qui diminuent les émissions de gaz à effet de serre d'au moins 60 % par rapport à l'essence); le gazole issu de la biomasse devra représenter au moins un milliard de gallons, et 4 milliards supplémentaires devront provenir des biocarburants avancés.
Dans l'ensemble, cette prescription déplacera environ 14 % de la demande d'essence automobile en 2022.
Contraintes réglementaires | Fréquence | Pourcentage |
---|---|---|
Demande ou modification de permis et les délais de mise en œuvre qui en résultent | 12 | 16,9 |
Incertitude de futures réglementations sur les produits substituts | 12 | 16,9 |
Réglementation différentes entre provinces ou d'un pays à l'autre | 11 | 15,5 |
Temps de réponse trop long pour une demande de substitution de produit | 11 | 15,5 |
Multiplicité des normes volontaires pour les produits | 10 | 14,1 |
Réglementations sur l'étiquetage ou nouvelles exigences d'emballage | 9 | 12,7 |
Hausse des frais des réglementations environnementales | 6 | 8,5 |
Total | 71 | 100,0 |
Dans le secteur des biomasses, les principaux obstacles sont les coûts d'investissement élevés exigés :
Toutefois, l'obstacle majeur est sans doute la nécessité de disposer de grandes quantités de biomasses et d'en maîtriser les coûts.
De plus, la sensibilisation de la population est très variable d'une région du monde à l'autre; les inquiétudes suscitées par les biotechnologies agricoles, eu égard aux modifications génétiques, pourraient également s'appliquer aux biotechnologies industrielles et à l'utilisation des sols pour des cultures non alimentaires à l'heure où l'augmentation rapide de la population mondiale pose problème.
La demande de produits issus des technologies renouvelables de la part des consommateurs et la compétitivité économique des bioraffineries par rapport aux pétroraffineries stimulent la demande de produits des biotechnologies industrielles.
Des multinationales telles que Coca-Cola et Danone et de grands distributeurs comme Marks & Spencer et Carrefour sont désormais de grands utilisateurs de produits découlant de la chimie verte.
Certains considèrent le remplacement des produits pétroliers par des produits renouvelables comme une partie intégrante de leurs initiatives de développement durable, lancées en réponse à la demande des consommateurs.
Des partenariats se forment entre les grandes entreprises chimiques et les petites firmes de biotechnologie. Quelques grandes entreprises chimiques ont pris d'importants engagements dans ce domaine, telles que DuPont et DSM. BASF, Ajinomoto et Mitsui sont aussi engagées dans une production accordant une place importante aux bioproduits. Quant à elles, Cargill et Dow sont depuis longtemps engagées dans des partenariats en biotechnologie industrielle.
Les grands groupes chimiques et pétroliers disposent de fonds de capital de risque, souvent basés en Californie, qui sont les têtes chercheuses des nouvelles technologies à financer pour être déployées à l'interne.
World Congress on Industrial Biotechnologies (WCIB) : Le Congrès mondial sur les biotechnologies industrielles est une activité d'envergure mondiale dans ce secteur. Il rassemble les dirigeants d'entreprise, les investisseurs ainsi que les décideurs politiques s'intéressant aux biocarburants, aux produits d'origine biologique et aux produits issus de la chimie verte. Voici un exemple des entreprises québécoises qui y ont participé en 2015 :
Plusieurs des contacts américains du service économique de la Délégation générale du Québec à New York (DGQNY) dans le secteur des biotechnologies industrielles participent au congrès. Un suivi est assuré par la Délégation après l'activité afin d'évaluer les nouvelles occasions d'affaires pour le Québec.
Autre activité d'intérêt, la Green Chemistry Conference, une conférence annuelle organisée par le Green Chemistry Institute de l'American Chemical Society, qui rassemble les principaux joueurs du monde des affaires et de la recherche universitaire dans ce secteur.
La commercialisation de produits de biotechnologie industrielle aux États-Unis est complexe, et la concurrence y est forte en raison du rôle de meneur mondial joué par ce pays dans ce secteur.
Les exportateurs québécois ont intérêt à envisager des partenariats avec d'autres entreprises, des centres de recherche en biotechnologies ou le gouvernement fédéral américain lorsque cela est possible.
Il serait aussi judicieux pour eux de faire appel à un consultant spécialisé. Le service économique de la DGQNY peut aider à en repérer certains.
En visant en priorité les secteurs mentionnés ci-dessus, qui représentent des marchés en croissance, les entreprises québécoises prêtes à exporter ont la possibilité de commercialiser leur technologie en accordant des licences ou de conclure des contrats leur permettant de s'intégrer dans des projets de recherche avec des partenaires américains.
Il est également conseillé aux entreprises québécoises d'analyser les spécificités régionales du marché américain. Bien que le secteur des biotechnologies industrielles soit reconnu comme dynamique sur le territoire du Moyen-Atlantique, notamment par la présence de grands joueurs, de fonds de capital de risque et d'un vaste marché de consommateurs ayant un bon pouvoir d'achat, il ne faut pas négliger les autres régions des États-Unis où cette industrie est forte. Le Midwest américain et la Californie sont, par exemple, des régions incontournables, notamment dans le domaine des produits destinés à l'agriculture et à l'agroalimentaire.
Enfin, lorsque cela est pertinent, le service économique de la DGQNY peut être consulté concernant les questions d'implantation locale, dans le cas d'exportateurs québécois souhaitant garder le contrôle de la fabrication et de la commercialisation de leurs produits au moyen d'une filiale locale.
Laurent Waessa
Délégation Générale du Québec à New York
Téléphone : 212 843-0973
Courriel : laurent.waessamri.gouv.qc.ca
1. Benyagoub et Lachance (2012), Étude Chimie Verte, sommaire disponible pour les membres du CRIBIQ, p. 22, http://www.cribiq.qc.ca/fr/cribiq/nouvelles/publication-etude-sur-chimie-verte-durable-19.html (page consultée le 7 juillet 2015).
2. Sir David King et al., Oxford University, et collaborateurs du Forum économique mondial, The future of Industrial Bioreffineries, 2010.
3. Benyagoub et Lachance (2012), op. cit., p. 36.
4. Ibid., p. 39.
5. OCDE (2011), Perspectives d'avenir pour la biotechnologie industrielle, p. 6, oecd.org/fr/sti/biotech/49023468.pdf (page consultée le 6 juillet 2015).
6. Benyagoub et Lachance (2012), op. cit., p. 22.
7. OCDE (2011), op. cit., p. 7.
8. Benyagoub et Lachance (2012), op. cit., p. 32.
9. Ibid., p. 32.
10. Lachance (2013), Bioéconomie et Bioénergie : Opportunités et défis pour le Québec, Université Laval, p. 11.
11. Quebec Bioproducts (2012), Partner to Prosper : Quebec Bioindustry Highlights, p. 1, et document Investir au Canada dans les bioproduits.
12.Ibid., p. 2, et document Investir au Canada dans les bioproduits, p. 2.
13. Lachance (2013), op. cit., p. 13-21.
14. Lachance (2013), op. cit., p. 30.
15. Riedy (2014), Financing Advanced Biofuels, Renewable Chemicals & Bioenergy, Kilpatrick Townsend, p. 2.
16. Riedy (2014), op. cit., p. 47.
17.Ibid., p. 48.
18. Riedy (2014), op. cit., p. 39.
19. Rammer et Festel (2015), Fostering Innovation in Industrial Biotechnology Through Venture Capital Investments, Center for European Economic Research, p. 1.
20. UK Trade and Investment(2015), rapport Sector Information\Venture Capital\140815 Cleantech Venture Capital Report.docx
21. Benyagoub et Lachance (2012), op. cit., p. 33.
22. Batelle/BIO (2014), Jobs, Investments and Innovation, p. 36, bio.org/articles/battellebio-state-bioscience-jobs-investments-and-innovation-2014 (page consultée le 8 juillet 2015).
23. Ibid., p. 36.
24. Plumer (2014), The $956 billion farm bill, in one graph; Washington Post, washingtonpost.com/blogs/wonkblog/wp/2014/01/28/the-950-billion-farm-bill-in-one-chart/ (page consultée le 10 juillet 2015).
25. Ibid., p. 36.
26. Erickson (2015), The Biobased Economy at a Crossroads: 15 Years of Progress and Next Steps, p. 145.
27. Batelle/BIO (2014), op. cit. p. 1.
28. Ibid., p. 59.
29. Ibid.
30. Ibid.
31. Riedy, op. cit., p. 9.
32. Battelle/BIO, op. cit., p. 1.
33. Ibid., p. 1.
34. Batelle/BIO (2014), op. cit., p. 1.
35. Ibid., p. 1.
36. Benyagoub et Lachance, op. cit., p. 58.
37. Benyagoub et Lachance, op.cit., p. 59.
38. Ibid., p. 62.
39. Lane, Jim (2014), The 30 Hottest Companies in Biobased Chemicals & Materials for 2014-15, Biofuelsdigest.com , p. 2.
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